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11.09.2009

Contribution d'Hugues Bazin aux Rencontres de Clères


Architecture fluide

Je réagis avec un peu de retard à notre dernière rencontre des Arts du Chemin à Clères. Déjà pour remercier les organisateurs et les acteurs, pas simplement sur un plan professionnel même si la qualité d’une organisation et la pertinence des interventions sont évidemment toujours appréciables, mais justement pour ce qui échappe à toute professionnalité et qui pourrait s'appeler « état d’esprit », « état du mouvement », quelque part par là où le sensible et l’intelligible s’enrichissent mutuellement. Comment expliquer sinon la qualité des présences, des écoutes ? C’est toujours des histoires de rencontres et des chemins que se dessinent en marchant. Mais surtout comme un jardin, c’est précisément un espace qui pousse du milieu (émergence), dont le processus ne peut être défini par ses extrémités. Laissez un morceau de ville en friche, un espace sans fonction et voyez comment l’esprit sauvage écarte les murs, c’est impressionnant, la force d’un brin d’herbe. Alors un être humain ? La dissidence a besoin d’espace ou dit autrement, sans interstice, pas de transformation sociale !


Mais comment l’éphémère peut-il se perpétuer dans le temps, comment se structurer sans s’instituer ? Pour être invité dans des réunions socioprofessionnelles cultureuses ou sociocultureuse, je dois avouer que le sentiment d’étouffement me prend souvent à l’écoute des préoccupations catégorielles qui se limitent à la défense (par ailleurs compréhensible) de groupements ou de structures. Quand le culturel empêche le travail de la culture, revenons au jardinage ! L’avenir est aux architectures fluides, végétales dans ce sens : structurées mais souples, en mouvement, imaginatives, vivantes quoi ! Ce n’est pas un hasard si de nombreux acteurs en recherche avec qui nous formons un « laboratoire d'innovation sociale » se reconnaissent dans cette conception.

Sans doute parce que les Arts du Chemin, de ce que j’ai pu en apprécier, ne sont pas (encore ? !) un label professionnel ou un dispositif labélisant, ils échappent au conformisme et au politiquement correcte ambiant. Je me suis totalement retrouvé dans les formes interactives, interdisciplinaires et interpersonnelles, bref dans cette manière transversale d’explorer les espaces, d’être en interface avec des parcours d’expériences et des modes d’engagement en situations variées.

J’espère que nous nous croiserons de nouveau dans l’une ou l’autre de ces situations. Cet art de cheminer ensemble garde les espaces ouverts pour imaginer un autre possible. C’est qu’il y a des chemins partout, à la campagne bien sûr, mais aussi en plein milieu des villes. Et après tout, rien n’interdit à ces espaces d’être aussi politiques, cela s’appelle je crois des espaces publics dont la vivacité offre un bon baromètre sur l’état de notre démocratie.

Hugues Bazin, chercheur indépendant en sciences sociales, animateur du Laboratoire d'Innovation Sociale par la Recherche-Action

Luc Maubon artiste chorégraphe danseur pédagogue


je vous invite à découvrir mon site :
http://compagnielucmaubon.free.fr/

Ma démarche artistique est au cœur de la Nature, elle croise la danse
contemporaine, le land art et les arts visuels, l'idée est d'unir, l'art de
l'écriture chorégraphique à celui de l'improvisation, dans un état de complicité
avec la Nature, l'architecture et les lieux du patrimoine.

Les créations chorégraphiques naissent par immersion totale dans les milieux de
natures et d'architectures, elles sont en relation avec les matières et les
particularités des lieux de représentation.

Les Espaces du Geste
Cette création s'inscrit dans un dialogue interactif avec l'environnement
trois arts se croisent et dialoguent en direct pour recréer la beauté du lieu,
danse contemporaine, image numérique, et musique originale. Ce spectacle est
souple, à chaque évènement répond une mise en espace particulière.
Vidéo et images : http://compagnielucmaubon.free.fr/espaces_du_geste.htm

Par ailleurs nous diffusons aussi "Kami":
Kami a lieu au sein d'un jardin zen , de pierres et de sable, créé pour
l'occasion par l'artiste plasticien Enzo. Ce jardin peut rester exposé plusieurs
jours. La danse et la musique font ici l'expérience de ce lien qui nous unit
avec la nature, dans ce qu'elle contient d'originel et de sacré.
Vidéo et images du spectacle : http://compagnielucmaubon.free.fr/kami.htm.

Autour des chorégraphies je propose aussi :
deux films vidéo "De la nature" danse en milieu naturel et
une exposition photographique "Arbre du dedans" de Richard Bruston,
Présentation de l'exposition avec un recueil de textes en dialogue avec les
photos. 14 tirages.

Parallèlement je mène depuis de nombreuses années une réflexion sur le mouvement
en relation avec la nature, les formes et les matières naturelles et je propose
des ateliers pédagogiques : danse-nature, danse-patrimoine et environnement.
La compagnie est agrée par la DRAC Languedoc Roussillon et l'inspection
Académique.

Nous pouvons aussi travailler ensemble à un projet plus global qui lierait
projet de transmission via des ateliers pédagogiques, et création artistique.
Différents projets en milieu scolaire ont déjà été menés : onglet "Pédagogie" :
http://compagnielucmaubon.free.fr/Pedagogie.htm

Je vous remercie pour votre attention
Bien cordialement
Luc Maubon.

11.04.2009

Garden-Party, et la cie Pascoli

Présentation de la Compagnie Pascoli


Crédit photo : Isabelle Roby

Depuis plusieurs années, en parallèle et en complémentarité d’une diffusion dans les théâtres, la Compagnie Pascoli investit des lieux qui ont une histoire propre, des lieux du patrimoine. Musées d'art contemporain, espaces publics urbains ou ruraux, espaces de "fabrication artistique", anciennes usines ou monuments, deviennent, le temps d’une résidence, scènes à des créations chorégraphiques in situ et singulières.

Dans cette démarche, une volonté artistique s’affiche :
- celle d’expérimenter croisement et synergie de plusieurs univers artistiques et contextuels : chorégraphiques, plastiques, d’image, architecturaux, musicaux, historiques, actuels.
- celle d’interroger en permanence la place de l’acte artistique dans ses liens à la société et les circonstances dans lesquelles il s’insère.

« Là où j’habite, ça danse et ça pense dans le même temps, de concert.
Ces résidences sont comme un ensemble de lieux où habiter un temps.
Que ce soient des lieux publics ou dits du patrimoine , c’est donc qu’ils appartiennent à l’histoire de tous, potentiellement ; ce sont des lieux d’histoires au sens pluriel du terme, des territoires non individualisés, ouverts, potentiellement.
Y habiter un temps, c’est en quelque sorte faire sens, donner du sens à là où j’habite, c'est-à-dire là où ça danse et où ça pense dans le même mouvement. C’est de ce lien-là dont il est question, de cette liberté à habiter là où ça relie et fait sens. Pour moi, ce lien devient de plus en plus important, essentiel, tout comme le chemin devient la destination en soi. »

Anne-Marie Pascoli, chorégraphe

Crédit photo : Laurence Godard

Contact :
Sébastien Crouzet et Mathias Quillard
Compagnie Pascoli
163 cours Berriat 38000 Grenoble
T : 04 76 96 75 29
compagnie.pascoli@wanadoo.fr
www.compagnie-pascoli.com



GARDEN PARTY

Un parcours chorégraphique pour
le Domaine Départemental de La Roche Jagu (22)

Crédit photo : Denis Lecat


« Garden Party ou l’envie d’une fête, dans les jardins pluriels de La Roche Jagu, comme autant d’écrins possibles à de singulières histoires.
Secrètes ou mises en regard par les perspectives du site, les danses proposées sont découvertes par le spectateur promeneur au fil d’un parcours tissé pour lui comme une invitation.
« Chorégraphie, installation plastique, musique, sont les acteurs complices de ces états à la fois simples et ambivalents qui motivent le désir de la fête, entre crainte et désir du « vivre ».
Anne-Marie Pascoli

Crédit photo : Denis Lecat

Cette pièce a été créée in situ lors d’une résidence au Domaine du de la Roche Jagu 20 au 26 juillet 2009 et jouée les 25 & 26 juillet.

Distribution :
Direction artistique et danse : Anne-Marie Pascoli
Danse : Akiko Kajihara, Delphine Dolce, Fred Labrosse, Guillermo Manzo
Musique: Michel Mandel
Installation plastique: Anne-Sophie Dubourg
Technique : Antoine Gelabert

Contact
Sébastien Crouzet – Mathias Quillard
163 cours Berriat - 38000 Grenoble - 04 76 96 75 29
compagnie.pascoli@wanadoo.fr /www.compagnie-pascoli.com

La compagnie Pascoli est conventionnée par le Conseil Général de l’Isère et le Conseil Général de l’Essonne (91), soutenue par le Conseil Régional Rhône-Alpes & la Ville de Grenoble.

10.26.2009

pour répondre à Gilles et Valérie, alimenter la "surface de réflexions" du blog

Histoire de vous répondre et de vous dire que j'ai beaucoup apprécié votre travail, si plein de simplicité et de naturel !
je souscris à ton compte rendu sur la "Flore endémique" et sur ces 2 journées de rencontres au bord du chemin :
tout y est subjectivement objectif !
pour ma part, j'ai appris le sens du mot in situ ! entre parenthèse, je trouve pas çà très poétique pour exprimer notre démarche ; on pourrait peut-être trouver autre chose ?
pour le reste, à l'image de Denis et de ses Enchouflissures, déblogons nous !
et activons ce forum hors des sentiers battus !"
Jean-Claude Tessier pour "l'Oiseau Tonnerre"

10.19.2009

Un compte-rendu subjectif de l'atelier Flore endémique des rencontres de Clères

Rappel du sujet :
Certains projets font le choix de s'appuyer sur l'existant. Partir de là où l'on est, c'est d'abord regarder autour de soi, prendre en compte chaque éléments de notre environnement pour dessiner quelque chose, autre chose. Comment (re)composer avec ce qui nous environne ? Qu'est-ce que cela permet ?


COMPTE RENDU SUBJECTIF FLORE ENDEMIQUE

Intro
Avant de venir pour animer l' atelier, j'ai écrit ça.
J'ai laissé tomber privilégiant la spontanéité au jour J
Retombant dessus, je me suis dit : Ce sera mon compte-rendu subjectif

Création in situ :
s'appuyer sur l'existant pour y bâtir quelque chose ?
(Préalable in situ ne signifie pas pour moi « géographique « mais très globalement au
milieu de l'environnement général)
N'est-ce pas insensé d'imaginer autre chose ?
Construire sur du vide ?
C'est comme une pensée sans sensation. C'est pathétique et misérable.
Cette "question questionne" l'évidence. Elle est symptôme de la parole malade.
Nous vivons dans une société qui revendique ses infirmités comme des états de grâce alors que ces infirmités la font souffrir terriblement.
Ces infirmités sont :
-L'oubli du corps, des sens.
-L'oubli de l'âme
-L'oubli du contexte qui est le nôtre (nature,culture )
-Et l'oubli qui va avec : La dilution permanente de la responsabilité de chacun dans le
groupe et dans la satisfaction individuelle « d' avoir » .

Comment recomposer avec ce qui nous environne ?

-Regarder avant d'agir, être avec avant de dire et faire.
Recomposer ? Recomposer quoi ? pourquoi ? Pour qui ?
L'artiste producteur se pose t'il toujours ces questions? (ma réponse :Non !)
Est-il absolument nécessaire de recomposer et recomposer est-il forcément à partager ?
Est-il à vendre ?
Notion d'art et de marché ...... Etre et avoir.
Ces notions devraient être simples mais le monde tourne carré quitte à s'autodétruire. Y peut on quelque chose ?
L'art ne participe-il pas à une société qui se suicide ? A une espèce qui va à sa fin ?(je crains que si !)
Le sujet est-il d'empêcher cette fin ou d'y aller le plus harmonieusement possible ?
Harmonieusement signifie t-il forcément choix de groupe ,morale s'appuyant sur une spiritualité ? Harmonie et impertinence ? Impertinence et spiritualité ?
Face à ces questions...... Pour les révéler que peut proposer l'artiste ?

Ce que je crois.
Il ne peut que faire :
Le choix du "à la mesure de sa petite humanité"
Le choix du vivre ensemble
Le choix de la non violence
Le choix du respect mais de l'irrévérence
Le choix des sens possibles dans tous les sens du terme
Le choix du positif et du "petit petitement"

Qu'est ce que permet le fait de composer avec l'environnement ?

Cela permet : -L'humilité
qui manque souvent ("culturellement") aux artistes
l'artiste est objet d'une déification (outil de pouvoir)
l'artiste est objet d'une « starisation »(outil du commerce)
- Pas aisé pour un artiste de décliner sa recherche issue d'un atelier fermé? Ok
- Mais beaucoup plus difficile d'en remettre en cause les moyens, les enjeux et objectifs
à chaque fois.
Cela signifie simplement accepter de communiquer avec ce (ceux) qui est devant soi, donc "oublier soi", écouter, puis choisir.
Ce (ceux) qui est devant soi : "Ce" exclut l'idée que l'homme est au centre de l'univers (et ça, ça me plait comme base de départ). Cela exclut le préalable de domination de l'homme sur les autres êtres vivants (animaux ,végétaux), où, en tous cas, cela questionne toujours.

Cela permet : -Le partage
Pas sur en effet que les multiples productions artistiques de l'homme concernant « lui et que lui-même » ne conduisent à autre chose qu'au constat de son désordre mental.
Le plongeon en soi ne vaut que si on en sort. L'évidente "composition avec" de la création artistique in situ permet, plus qu'ailleurs, l'émergence de l' inattendu, la surprise, l'inconnu . Il est capital de savoir que ce qui émerge ne naît pas du seul artiste mais d'un ensemble de choses en relation, en résonance.
L'artiste est un passeur, un filtre.
Déshabillons-le de son costume de Créateur Majuscule !

Cela permet : -La responsabilité
L'acte artistique n'est pas au delà des lois de la nature ou des lois humaines.
Faire avec permet de constater les effets de ses actes.
La responsabilité se doit encore d'être pensée par rapport à .....
Ce qui n'exclut pas les approches diamétralement opposées, mais qui les ancrent dans
un contexte.
L'intérêt majeur de toute création in situ est de limiter la suprématie des égos et de laisser les traces de l'imprégnation incontournable des éléments extérieurs prendre leurs places.
Ne pas seulement laisser des traces sur l'environnement mais apprendre et transmettre celles qui nous sont offertes.
Bien sûr nous traçons, nous aussi et d'autres s'en nourriront,

Mais l'important est de vivre maintenant, pas de s'imposer au temps
L'artiste est culturellement coincé dans un désir d'immortalité......
Avec le monde en vrac, c'est un sujet actuellement aigu.
l'angoisse de mort étant très présente dans notre société
L'art in situ est sûrement une réponse moderne essentielle à cette angoisse d'un monde qui, inquiet de son devenir, perd souvent l'accès à son corps et à son âme.

L"'artiste avec",
Petit bonhomme parmi les autres petits bonhommes.
Chercheur de doute parmi les chercheurs de champignons.
Planteur d'émotions parmi les planteurs de petits pois de jardin.
C'est dans ce jardin là que je cherche à trouver ma place.

Gilles Binet, Cie Schpouki Rolls, Modérateur de l'atelier "Flore endémique".

De retour de Clères

Bonjour à tous
Retour de deux jours bien remplis.
Normalement ,des journées pro,c'est chiant (c'est connu ! ) Ben là non !
D'habitude, y'a toujours des cadors qui étalent leur science et endorment les autres
Là, non ! des bavards sans doute, mais pas de polémique stérile .
D'habitude,tu sens la tension corporatiste des oisillons artistes tout affamés d'aller
béquetter la menotte fragile du donneur de son, le prog
ben là, pas trop.... ou j'ai pas vu
Même, l'endroit où chacun posait ses docs ressemblait plus à un expo qu'à un stand commercial.
D'habitude tu dis : Pourvu que la bouffe soit bonne (tu te dis,culpabilisant parce que tu es quand même au boulot),
Ben là ! Comme les flamants roses et les murs, les émotions et les doutes étaient
vraiment bons à prendre ..... Et ben , on a bien mangé avec surtout le plaisir de faire autre chose, avant et après.
D'habitude, on s'ennuie parce que tout est consensuel (con et pas sensuel), attendu, arrivé, etc.
Ben là, tout m'à étonné.
-La lumière dans les yeux
-Les bebettes dans le parc
-L'accueil si charmant
-Les intervenants (les autres ) Arret image :c'est Eric Legros .Je me moque bien qu'il parle de notre sujet ou pas .Ce que je vois c'est la parole pleine débordante de sincérité et d'appel à partage. Comment donc pourrions nous ne pas l'entendre ?
-Les comptes-rendus subjectifs (super idée) (chapeau, Françoise, pour les tiens)
-Les tables rondes dans l'herbe verte : Waou !
-Denis, l'ordonnateur : Fouteur de bazar et déplaceur de code
D'habitude, les organisateurs font au mieux : Surtout, ne pas prendre de risques.
Ben là, tous les risques sont pris : Les intervenants, les propositions artistiques, les sujets, la pluie peut-être, les comptes-rendus, les Enchoufflichures, et pire, le jeu "Tas menti !"!
Sans compter qu'il ose dire, le bougre, qu'une démarche artistique est plus essentielle qu'une esthétique léchée ? Là ça nous chatouille ! N'est-ce pas mes comparses de tous poils ?
D'habitude, on met le projecteur sur du grand volumineux, identifié, très repéré
Ben là, on va dans des jardins approcher de l'intime et du doute.
Là, on va vers, des essais, des tentatives, des culots : Corps de papier, les yeux fermés, Cercle et Baiser.
Alors je suis étonné encore de deux jours sans mollesse (des fois des fatigues) mais deux journées pleines qui me laissent des regards, des envies, des "je rêve ", des espoirs surtout .........
L'image utopique certes mais bonne à vivre qu'une caravane se met en route et qu'elle casse le bitume pour tracer son chemin .
Gilles ; Cie Schpouki Rolls « Cercle »

Contribution de Valérie Grandmougin aux Rencontres des Arts du Chemin 2009

Des jardins partagés au partage du jardin intérieur ou les grandes questions du monde à l'échelon individuel ...

Tu l'as déjà fait toi ton BMV ?
???????
Mais si tu sais bien ...ton bilan de milieu de vie ?.... Le constat de ton chemin parcouru......le dessin de ton cheminement futur .. L'art du chemin ?
Et toi tu fais comme le monde une CMV ? Une crise de milieu de vie ?

Et bien moi à 46 ans je suis en plein dedans , pas en crise mais en réflexion ...ça c'est sûr...

Atelier " Mauvaises graines " ... Qu'est ce qui est subversif ? qu'est ce qui fait sens pour moi ?

Un premier constat : si je regarde cinq ans en arrière je constate que ce n'est pas dans l'offre artistique ( sauf en quelques lieux trop rares ..) que j'ai trouvé matière à réflexion, à rebond, à ébullition à déstabilisation, à mouvement interne.... mais beaucoup plus dans les multiples courants de pensées pointues qui interrogent actuellement les modes de relation de l'homme à son environnement , à son habitat, à son alimentation, à son rapport au travail , à ses modes de consommation, à sa famille, à son temps.....et ce d'une manière " alternative " . Des pensées d'"interstices" en des lieux interstitiels ( ça c'est un clin d'oeil à Hugues Bazin !). J'ai trouvé là plus qu'ailleurs créativité ,intelligence, énergie générosité et enthousiasme ...
La subversion c'est là que je l'ai trouvée, dans des lieux "alternatifs" dont je rêverais que des lieux plus institutionnels s'inspirent, pour concevoir des propositions qui intègrent cette multiplicité de prise en compte d'aspects politiques, sociaux, économiques, écologiques, relationnels...

Le maitre mot des rencontres de Cleres aura été pour moi le "décloisonnement " absolument nécessaire de nos systèmes de pensées.

Mes orientations artistiques se sont nourries des réflexions de ces courants de pensées multiples et pourtant convergents . De toute cette littérature qui fleurit, ce qui a rejoint ma conviction intime est la nécessité qui me semble absolue de renouer dans nos relations personnelles, amiliales, professionnelles, sociales avec la simplicité, l'authenticité , l'intime, le vital , le lien ... "Prendre soin du vivant" disait Eric Legros dans sa parole essentielle .

Alors produire des spectacles ? Oui , en y réfléchissant comme un chemin global, avec un avant , un pendant , un après la rencontre "artistique" avec aussi , un comment et un pourquoi ...

Dans des parcs, des jardins ?

Oui entre autres ...et particulièrement en ce que le parc, le jardin offrent une rupture de temps et d'espace avec nos habitudes quotidiennes, nos lieux de vie. La majorité d'entre nous n'entretenant que des rapports sporadiques avec le milieu naturel, l'entrée au jardin, favorise la parenthèse, l'abandon des habitudes, le décrochage du réel, la mise au repos du mental , une occasion de ralentir, une respiration autre ...
Dans le cadre du jardin, une proposition vers le territoire intime revient à offrir une parenthèse dans la parenthèse ..Invitation à cheminer ensemble vers le jardin intérieur, le jardin secret ... Aussi riche que la dynamique des jardins partagés passer au partage des jardins intérieurs ...
Dans des jardins publics ...
Alors qu'actuellement beaucoup d'initiatives fleurissent dans ce sens souvent dans le cadre privé, ce type de partage dans l'espace publique a quelque chose de subversif.
Peut il y avoir une intimité publique , voire collective ? Comment la convoquer?
A l'heure où les dérives du développement et de l'épanouissement personnel favorisent parfois nombrilisme et individualisme , le partage du sensible dans le groupe me semble prometteur de progrès dans nos capacités à "faire ensemble".
A l'échelle de la biosphère les "réalistes" ne sont ni les égoistes ni les machiavéliques mais les coopérants " a dit .. Zut j'ai oublié son nom qu'il me pardonne

Avec un soin sur "Avant la rencontre avec la proposition artistique,"....

Comment faire pour améliorer la rencontre, la préparer ? Réfléchir au chemin que le spectateur va parcourir avant sa présence au bord du spectacle,
Réflexion sur son mode de transport dans le réel : Va til y venir à pied, en voiture, en covoiturage, en transport en commun , tous en vélo ou à pied à partir d'un point de rendez vous donné ..? Réflexion sur son cheminement intérieur dans l'"avant spectacle", favoriser un temps de "décrochage".
Réflexion sur le type d'informations préalables données sur le contenu artistique ? (Aux écritures sur les contenus de spectacle parfois trop conceptuels , ... je préférerais des paroles plus simples sur la démarche artistique et le sens de la proposition dans l'ici et maintenant. Aujourd'hui je vous propose ce spectacle ... parceque j'ai envie de ... parceque je crois en ... j'espère que ...j'imagine que vous ...)

Pendant la rencontre artistique :
Le choix personnel de notre compagnie est la recherche d'un rapport singulier et authentique avec le spectateur : vous spectateurs, nous acteurs qui allons passer ensemble, en commun , là tout de suite maintenant, 15mn de nos vies ...... 15 mn de vos vies, 15mn de la nôtre? C'est précieux , non ?
(Je glisse ici que plusieurs compagnies réalisent actuellement de très belles recherches autour du rapport singulier et intime au spectateur ....regrouper ces compagnies en en même espace temps pourrait être un projet sensible ... un festival de l'intime qu'en pensez vous ?..)

Après la rencontre artistique :
Pour ne pas repartir trop vite chacun vers ses solitudes, envie de favoriser l'élan ,le rebond, les coopérations, le partage de savoir .. réfléchir sur le prolongement de l'acte artistique ....
Essayer de trouver des formes innovantes pour un "aller plus loin " .....comme les livres savent offrir une bibliographie aux " désireux de plus " ...


Alors voilà pour compléter ces quelques pensées volatiles ..
En guise de bibliographie.... je vous glisse ci dessous les plus belles portes que j'ai poussées ces dernières années et qui ont nourri ma démarche artistique

Dans le cadre du mouvement du corps : la découverte du contact improvisation et son développement social
Dans le cadre du mouvement de l'espace et du temps : l'idée du " Small is beautiful " une société à la mesure de l'homme
L'invitation à ralentir : l'éloge de la lenteur ( Carl Honoré ....et autres ) , l'éloge de la marche ( David le breton ...et autres)
Des initiatives : Le Taovillage , L'espace des Possibles
Des publications : Nouvelles Clés, Territoire, Village magazine, L'Age de Faire , Cassandre....
Un écrivain : Christian Bobin
Toutes ces invitations à "jardiner nos possibles " .....


Valérie Grandmougin
Cie Schpouki Rolls

Un livre sur la danse en extérieur


Sylvie Clidière & Alix de MorantCoédition HorsLesMurs / L'Entretemps dans la collection Carnets de rue17 x 24 cm, 192 pages, 29 €Parution le 16 novembre 2009
Du solo à la grande fête urbaine, de l’adaptation d’un spectacle de salle à la création in situ, les formes et les configurations de la danse hors les murs du studio ou du théâtre sont des plus variées. Prenant appui sur des moments clés de l’histoire de la danse moderne, Extérieur Danse explore ce qui se joue dans ces « espèces d’espaces » physiques et mentaux que délimitent un morceau de paysage habité, un ou plusieurs corps d’artistes et la présence de spectateurs. Les auteurs, Sylvie Clidière et Alix de Morant, placent le lecteur à l’affût des situations, des lieux et des postures, lui faisant vivre au plus près l’expérience des danseurs. Les créations des chorégraphes sont décryptées, les oeuvres évoquées de façon sensible.
Abondamment illustré, l’ouvrage accompagne la diversité des chemins de danse tracés hors des scènes convenues, dans une proximité réinventée avec les publics.
Extérieur Danse inclut un DVD réalisé par HorsLesMurs, coéditeur de cet ouvrage. Troisième volet de sa collection « Images de la création hors les murs », le film présente nombre de compagnies et de chorégraphes représentatifs de la danse dans l’espace public (Odile Azagury, Daniel Larrieu, Julie Desprairies, Ali Salmi, Ex Nihilo, Retouramont…) et des expériences singulières comme En chantier de Mark Tompkins dans les travaux de rénovation du Théâtre de la Cité internationale ou Talitha Koum d’Olivier Apert et Sylvain Groud à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon.

Le mot d'excuse de Gabriel Lucas pour les Rencontres

Mot d'excuses
pour mon absence aux rencontres Arts du Chemin à Clères



Bonjour à tous,


Il s'en est fallu de peu pour que je sois là aujourd'hui.

Si l'aéroport international de Pougne-Hérisson avait été en fonction à ce jour, comme il était prévu lors du dépôt de dossier FEDER en août 1996, j'aurais pris le risque.
Alerté dès la première contraction, un vol direct Clères – Pougne-Hérisson devait me permettre d'être là pour réceptionner le bébé. Et hop c'était gagné !

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. La Naissance de mon quatrième enfant. Et, vous savez bien, le quatrième ça va très vite ! Seul le vol direct était assez rapide.

Seulement voilà, l'aéroport n'est pas là. Les travaux n'ont même pas commencés.
Le premier coup de pioche a révélé que nous nous trouvions sur une galerie de la mine de conte. Les ombilicologues ont évidemment exigé des recherches poussées. Les fouilles archéologiques d'histoires remplacent le tarmak attendu. Sans compter les risque d'éruption mythologique.
Bref, on n'est pas prêt de l'avoir notre aéroport.

De toutes façons il paraît que ce n'est plus l'époque des grands équipements, surtout en milieu rural.
Il paraît qu'il n'y a plus d'argent, que c'est la crise.

Pas d 'aéroport, pas de scène nationale, pas de nouvelle salle des fêtes...

Quelle chance ! Ça laisse la place pour tout inventer. Car, quand on n'a rien on peut tout. On peut inventer le monde. Et, on le sait depuis Darwin, c'est à la marge, par accident, dans les interstices que les êtres vivants trouvent les solutions d'adaptation, d'évolution, de survie.

Alors soyons cette marge, cette zone intersticielle. Inventons !...

Enfin, inventez !

Car pour l'heure, moi, j'attends le bébé.
Et puis, si le bébé n'arrive pas j'irai à la piscine. J'ai l'autorisation. Vous trouverez ci-joint mon certificat médical.

Bon courage à vous tous.

Bien ombilicalement,

Gabriel


PS : Heureusement, nous avions pris soin que l'association des Arts du Chemin soit administrée par une triple co-présidence. Un seul est sur le pont aujourd'hui. Bon courage Denis !
Quant au Nombril du Monde, il est merveilleusement bien représenté par son imminent Vice-Président, Jean-François Bâcle et sa très haute responsable des AFF (Affaires Festives et Formations). Prenez bien soin d'eux.

10.02.2009

Le programme des Rencontres de Clères (13 et 14 octobre 2009)

Le réseau des Arts du Chemin vous propose
de penser la culture dans la nature à l'occasion des

5èmes rencontres nationales des Arts du Chemin
les 13 et 14 octobre 2009

au Domaine départemental de Clères,
sur l'invitation du Département de Seine-Maritime

(re)Piquer sa crise en thème au jardin

"En tant que futurologue, je peux vous dire que nous sommes maintenant dans une multicrise : crise de l'emploi, crise de l'énergie, crise des matières premières, crise démographique, crise alimentaire, crise de la démocratie, crise de l'autorité, et moi-même je sens que j'vais piquer une crise (Hahahahahahahahahah !)"
Julos Beaucarne, Extrait de Le futurologue, album Le Vélo volant (1984).

Nous sommes en crise, visiblement. On nous le dit assez. On le constate par petits bouts de rencontres, autour de nous.

Au delà de la dimension économique, la crise semble également sociétale, culturelle, "psy", et nous amène à la recherche d'un sens nouveau pour la vie ensemble. Peut-on trouver du sens au fond du jardin ? Le spectacle vivant dans la nature peut-il servir de révélateur d'un sens caché des choses ?

C'est le thème que nous aborderons lors de ces rencontres. Quel rôle avons-nous à jouer ? Quel rôle allons-nous jouer ? Le monde fait-il sa crise d'adolescence ? Que faisons-nous pour le monde ? Du point de vue de la culture, du chemin, du spectacle et du jardin, bien sûr. Est-ce essentiel ? utile ? Est-ce assez ? et Est-ce efficace ?

Professionnels du spectacle et du jardin (artistes, diffuseurs, institutionnels), mais aussi psychanalystes, scientifiques, enseignants, randonneurs, tout un chacun est invité à nous rejoindre pour se poser des questions et, peut-être, entamer collectivement et individuellement le chemin nos propres réponses, au moins temporaires. Parce que nous croyons que "cultiver son art du chemin, c'est participer à la culture du jardin planétaire."

Cultiver son jardin, c'est entretenir un rapport spécifique au monde. Rapport au temps. Rapport à la nature. Rapport aux aléas. Un savoir vivre. Se rappeler d'où l'on vient, qui l'on était.

Donc, parmi les questions, questionnements, étonnements, tâtonnements : Comment les arts... du chemin, et les autres (!) peuvent-ils accompagner les mutations du monde ? Les questionner ? Les bousculer ? Agir sur l'intime, le sensitif, le sensuel, permet-il d'agir sur le collectif ? Quelles relations entre intime et collectif ? Creuser la symbolique du jardin pour chercher la reformulation du sens commun ? Et toutes les questions que vous voudrez bien apporter avec vous, …


Programme des journées :
Vive la crise ! Qui dit crise dit instabilité, angoisse, mais aussi questionnements et réflexions pour tenter d'avancer ensemble, de donner non pas une, mais des réponses possibles à une alternative, ou tout du moins, à une autre manière d'envisager ou d'imaginer les choses. Partant de ce constat, ne sommes-nous pas finalement dans une belle occasion de réinventer le monde ?!

Ne pourrait-on pas engager / initier cette réflexion à partir de ce que nous sommes, de là où nous sommes ? N'est-ce pas au départ dans notre jardin que tout se joue et dans la marge que tout est encore possible ... ?


Qui sera là ? ben, eux…
- Françoise Léger, codirectrice de la cie Ilotopie et du festival "les Envies'Rhônements" en Camargue.
- Eric Legros, psychanalyste et directeur de la Maison des Enfants de la Marine à Saint-Martin Boulogne. Il travaille à la mise en place de jardins, gère un lieu de spectacles au sein de l'institution et organise des séjours de rupture pour les jeunes dans la brousse africaine.
- Hugues Bazin, chercheur indépendant en sciences sociales depuis 1993, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Il travaille principalement sur la problématique des formes populaires et des émergences culturelles.
- Jean-Christophe Valleran, professeur de l'atelier de conception design d'espaces et environnement, à l'école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'arts (ENSAMA – Olivier de Serres, Paris) (sous réserves).


Et des artistes ? ben, oui…
- Cie Grégoire and co, Guingamp, Sylvie Le Quéré, chorégraphe du spectacle "Dedans le chemin" sur la marche et la danse en milieu naturel
- Cie Schpouki Rolls, Morlaix, Valérie Grandmougin et Gilles Binet, acrobates et metteur en scène du spectacle "Cercle" sur l'invention d'un nouveau rapport au public en extérieur
- Les gens, cie, Mantes-la-Ville, Valérie Puech, auteur et comédienne du spectacle "Le baiser", texte issu de collectages sur le baiser, pour diffusion dans l'intimité des parcs et jardins.


Et combien ça coûte ? C'est gratuit…
C'est gratuit, il ne vous reste qu'à prendre en charge votre transport, votre hébergement et une partie de vos repas.

Bon, on s'inscrit où ? Ben là…
Renseignements et inscriptions obligatoires avant le 30 septembre auprès du Domaine départemental de Clères, 76690, CLERES, Conseil général de Seine-Maritime, tél. 02 35 33 23 08.

Et comment on vient ? …
Depuis Rouen autoroute A150 direction Dieppe, sortie Malaunay Montville En train, gare de Clères

Et on doit venir les deux jours ? Franchement, c'est mieux…
Créer du lien ça prend du temps. Par expérience, on sait que passer deux jours ensemble, c'est un parcours, une progression qui laisse des traces (positives on espère) dans nos vies professionnelles… Alors prenez le luxe de ce temps de ressource !

Et voilà la programme :

Mardi 13 octobre

9h : Accueil café-thé-croissant-diaporama "Arts du Chemin".

10h : 1ère intervention "Cercle", Cie Schpouki Rolls

10h20 : Accueil formel et présentation des Arts du Chemin (Paul Astolfi, Gabriel Lucas, Denis Lecat) / Introduction des invités

11h00 : Interventions d'invités dans le parc (Françoise Léger, Eric Legros, Jean-Christophe Valleran)

12h30 : Apéro et repas

14h30 : 2de intervention "Cercle", Cie Schpouki Rolls

15h : Ateliers en extérieur : Planter, semer…
Petites et grandes réflexions autour des questions suivantes : Le sens du monde se cache-t-il au fond du jardin ? En quoi l'investissement des espaces naturels offre-t-il un cadre de réflexion spécifique au contexte de crise ? Que nous permet-il ? Quel dialogue entre artistes et « environnement » ? Y a-t-il réellement des formes de « retour au vert » (dans la société et dans la création artistique) ? Comment nous invitent-elles à réinterroger la société actuelle ? Proposent-elles des solutions ? Sociales, culturelles, économiques...

A) Atelier "mauvaises graines" : La subversion se mettrait-elle aujourd'hui au vert ? Est-ce que faire la révolution c'est planter des fleurs ou faucher des OGM ?
Comment interroger dans la société (et dans le jardin) les enjeux du monde contemporain ?

B) Atelier "flore endémique" : Certains projets font le choix de s'appuyer sur l'existant. Partir de là où l'on est, c'est d'abord regarder autour de soi, prendre en compte chaque éléments de notre environnement pour dessiner quelque chose, autre chose. Comment (re)composer avec ce qui nous environne ? Qu'est-ce que cela permet ?

C) Atelier "Savez-vous planter des sous ?" : La crise est économique pour la culture aussi.
N'avons-nous pas le devoir d'inventer de nouvelles voies économiques pour la culture ?
Sortir du modèle consumériste ? Comment ? Quelles esquisses peuvent apporter les Arts du Chemin ? Quelle économie pour quels projets culturels et artistiques ? Quels nouveaux modes d'échange ? Ceci implique-t-il des nouveaux dispositifs ?

17h : Retour des ateliers en plénière et débat

18h30 : Pause

19h : Repas

21h : Les "Enchoufflichures", un événement pas comme les autres en contexte de crise (avec diaporama et projections de rushs du documentaire à venir d'Arnaud Contreras). Témoignage autour d'un événement peu ordinaire, conçu par Fred Tousch, Fabienne Quéméneur et Denis Lecat à la Roche Jagu en 2009, où le naturel s'exprime au galop…

22h : Débat, calva, "t'as menti !"[1] / dodo


Mercredi 14 octobre

9h : Présentation rapide des Arts du Chemin : introduction des invités, re-con-tex-tu-a-li-sa-ti-on

9h30 : Interventions d'invités dans le parc (Hugues Bazin, Sylvie Le Quéré, Valérie Grandmougin et Gilles Binet)

11h : Débat

11h30 : Spectacle en extérieur : Extrait de "Au-dedans le chemin", Cie Gregoire and co

12h30 : Repas

14h : Spectacle en extérieur : "Le Baiser", Cie Les Gens

15h : Ateliers : Cultiver, récolter …
Pensées et interrogations du jour : Comment cultivons-nous notre jardin ? Quels outils choisissons-nous pour jardiner ? Quelle place l'artiste veut-il se donner ? Comment redonner du sens au collectif ? Comment (ré)organiser le rhizome culturel ? Le réseau apporte-t-il une réponse cohérente à la difficulté de fédérer ? En bref, quels choix pour quels résultats ?

D) Atelier "terrains fertiles" : La crise globale est-elle aussi une crise de l'art ? Les artistes n'ont-ils pas de nouveaux rôles à jouer dans la société ? La créativité de l'artiste redonne-t-elle du sens à des actions hors de la culture ?

E) Atelier "bourgeons" : Le jardin reste le lieu du possible et du mouvement : il est en constante en évolution, porté par la nature qui le compose. A la fois lieu intime et collectif (du jardin secret au jardin public), le jardin reste un espace naturel dans lequel chacun continue d'essaimer.
Comment repenser la création, la médiation, les actions collectives, notamment dans les espaces naturels, en tant que lieux du lien intime et collectif ?

F) Atelier "pépinières" : Des artistes aux professionnels spécialisés (urbanistes, botanistes, paysagistes...), des jardins secrets aux jardins partagés, des gestes poétiques aux actions engagées, le paysage artistique et culturel actuel semble déjà, de par sa diversité, nous offrir un panel suffisamment complet pour que l'on y repère quelques cheminements. Comment fédérer, prioriser les actions artistiques ? Sur quels thèmes ? Selon quels principes ?

16h30 : Retour des ateliers en plénière, débat et synthèse

17h : Synthèse des deux jours

17h30 : Clôture des rencontres



[1] Jeu originaire de Pougne-Hérisson, assez difficile mais pas dangereux, et provoquant parfois l'hilarité*.
* L'abus de "t'as menti !" n'est pas utile à la santé.

9.26.2009

La ronde de nos saisons


La ronde de nos saisons
haïkus d’enfants

une création de la Compagnie La Belle Indienne

Spectacle jeune public pour les 4-8 ans et leurs parents
Durée : 40 minutes
Création : été ou automne 2010
Forme poétique et théâtrale, légère et adaptable à différents lieux (théâtres, salles non équipées…), à jouer en intérieur ou semi-extérieur (sous barnum par exemple).

Ce projet a reçu le LABEL RUE DU CONSERVATOIRE .

L’équipe de création

Mise en scène : Véronique Samakh
Conception et Interprétation : Anne-Catherine Chagrot
Scénographie : Ludovic Meunier
Costumes : Jérôme Kaplan
Création musique : Bertrand Maillot
Création lumière : Olivier Oudiou

Le spectacle parle des saisons, du passage et du cycle du temps, des métamorphoses de la nature et de la place de l’homme.


Le spectacle trouve sa source dans la poésie des haïkus, la relation poétique au monde, au fil des saisons, du temps qui passe, des métamorphoses de la nature et de ses échos intimes, dans une ronde toujours recommencée et à chaque fois étonnante.
Drôles et inventifs, mystérieux et concrets, les haïkus, ces petits poèmes qui ont l’air de rien, vont au cœur de notre rapport au monde. Cette forme poétique est un très bon vecteur pour la sensibilité des jeunes enfants.
C’est à un véritable voyage poétique au cœur de nos saisons que la comédienne convie les spectateurs, grâce à un jeu inventif et sensible, ludique et évocateur.
La musique, qui offre au poème ses résonnances intimes, permet au jeu de se développer en un parcours dansé. Et le haïku devient poème gestuel, le geste traçant le moment où le poème jaillit, avec évidence, simplicité, humour.

Anne-Catherine Chagrot et Véronique Samakh ont toutes deux pratiqué la danse traditionnelle japonaise, le nihon buyô, auprès de maîtres japonais, en France et au Japon. Cette expérience permettra d’inscrire des moments de danse au sein du jeu, qui pourront évoquer certaines atmosphères, certains paysages, de manière concrète et stylisée.
La scénographie épouse les métamorphoses des saisons, et propose des éléments riches de surprises visuelles et colorées, pour que le jeu d’inventions des images réponde à la magie des poèmes.

Par l’évocation poétique et théâtrale des saisons, le spectacle aura à cœur d’éveiller tous les sens des jeunes spectateurs, y compris le sens de la poésie bien sûr !

Nous sommes actuellement à la recherche de partenaires pour la création du spectacle (coproducteurs bienvenus !). Toutes les informations nécessaires sur notre site à partir du 10 octobre (dossiers à télécharger) : http://www.labelleindienne.com/ .

9.12.2009

Article publié dans la revue "TERRITOIRES", septembre 2009

Culture
Les arts de la rue version champêtre


Le Réseau des arts du chemin développe les spectacles joués dans la nature


Depuis bientôt quatre ans, les arts de la rue ont leur pendant rural : les arts du chemin. Fondé en 2005 par Gabriel Lucas, directeur du Nombril du monde (Pougne-Hérisson, Deux-Sèvres), Jean-Paul Dumas, directeur du centre culturel conventionné de Terrasson (Périgord) et Denis
Lecat, chargé de programmation du domaine de la Roche Jagu (Côtes d'Armor), le Réseau des arts du chemin veut favoriser le développement des spectacles joués dans la nature, les parcs et les jardins. Objectif: explorer les rapports entre l'homme, le spectateur, l'artiste, son oeuvre et la nature, mais aussi et surtout utiliser la nature comme scénographie. En 2009, des dizaines de spectacles ont ainsi été joués sous les arbres, dans l'herbe ou au bord d'une rivière, sous forme de spectacles déambulatoires en milieu naturel, de randonnées-spectacles, de spectacles faisant
appel aux éléments (eau, terre, abres, feu...). Ces événements ont toujours gratuits et le plus souvent donnés à des horaires familiaux, comme le dimanche après-midi.

Cultiver son art
« Les arts du chemin se développent », constate Denis Lecat, « pour les artistes c'est une voie
d'exploration qui a des venus économiques, mais surtout sociétales, car la question environnementale intéresse beaucoup les spectateurs » Des journées d'échanges et de réflexions
réunissant professionnels du spectacle et du jardin, mais aussi psychanalystes, scientifiques,
enseignants, randonneurs, auront d'ailleurs lieu courant octobre 2009 au domaine départemental de Clercs (Seine-Maritime). Les principales questions abordées auront trait aux relations entre arts du chemin et société via notamment des interrogations concernant la
possibilité pour les arts du chemin d'accompagner ou de bousculer les mutations actuelles • A. C.
> http://artsduchemin.blogspot.com

8.20.2009

Rencontres Arts du Chemin 2009

Le réseau des Arts du Chemin vous propose
de penser la culture dans la nature à l'occasion des

5èmes rencontres nationales des Arts du Chemin
les 13 et 14 octobre 2009

au Domaine départemental de Clères,
sur l'invitation du Département de Seine-Maritime


(re)Piquer sa crise en thème au jardin


"En tant que futurologue, je peux vous dire que nous sommes maintenant dans une multicrise : crise de l'emploi, crise de l'énergie, crise des matières premières, crise démographique, crise alimentaire, crise de la démocratie, crise de l'autorité, et moi-même je sens que j'vais piquer une crise (Hahahahahahahahahah !)"
Julos Beaucarne, Extrait de Le futurologue, album Le Vélo volant (1984).





Nous sommes en crise, visiblement. On nous le dit assez. On le constate par petits bouts de rencontres, autour de nous.

Au delà de la dimension économique, la crise semble également sociétale, culturelle, "psy", et nous amène à la recherche d'un sens nouveau pour la vie ensemble. Peut-on trouver du sens au fond du jardin ? Le spectacle vivant dans la nature peut-il servir de révélateur d'un sens caché des choses ?

C'est le thème que nous aborderons lors de ces rencontres. Quel rôle avons-nous à jouer ? Quel rôle allons-nous jouer ? Le monde fait-il sa crise d'adolescence ? Que faisons-nous pour le monde ? Du point de vue de la culture, du chemin, du spectacle et du jardin, bien sûr. Est-ce essentiel ? utile ? Est-ce assez ? et Est-ce efficace ?

Professionnels du spectacle et du jardin (artistes, diffuseurs, institutionnels), mais aussi psychanalystes, scientifiques, enseignants, randonneurs, tout un chacun est invité à nous rejoindre pour se poser des questions et, peut-être, entamer collectivement et individuellement le chemin nos propres réponses, au moins temporaires. Parce que nous croyons que "cultiver son art du chemin, c'est participer à la culture du jardin planétaire."

Cultiver son jardin, c'est entretenir un rapport spécifique au monde. Rapport au temps. Rapport à la nature. Rapport aux aléas. Un savoir vivre. Se rappeler d'où l'on vient, qui l'on était.

Donc, parmi les questions, questionnements, étonnements, tâtonnements : Comment les arts... du chemin, et les autres (!) peuvent-ils accompagner les mutations du monde ? Les questionner ? Les bousculer ? Agir sur l'intime, le sensitif, le sensuel, permet-il d'agir sur le collectif ? Quelles relations entre intime et collectif ? Creuser la symbolique du jardin pour chercher la reformulation du sens commun ? Et toutes les questions que vous voudrez bien apporter avec vous, …


Programme prévisionnel des journées

Qui sera là ?
- Françoise Léger, codirectrice de la cie Ilotopie et du festival "les Envies'Rhônements" en Camargue
- Eric Legros, psychanalyste et directeur de la Maison des Enfants de la Marine à Saint-Martin Boulogne. Il travaille à la mise en place de jardins, gère un lieu de spectacles au sein de l'institution et organise des séjours de rupture pour les jeunes dans la brousse africaine.
- Hugues Bazin, chercheur indépendant en sciences sociales depuis 1993, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Il travaille principalement sur la problématique des formes populaires et des émergences culturelles.
- …, Professeur à l'école des métiers d'arts


Et des artistes ?
- Cie Grégoire and co, Guingamp, Sylvie Le Quéré, chorégraphe du spectacle "Dedans le chemin" sur la marche et la danse en milieu naturel
- Cie Schpouki Rolls, Morlaix, spectacle "Cercle" sur l'invention d'un nouveau rapport au public en extérieur
- Les gens, cie, Saint-Etienne, Valérie Puech, Spectacle "Le baiser", texte issu de collages et de collectage sur le baiser, pour diffusion dans l'intimité des parcs et jardins.


Et on doit venir les deux jours ?
mardi 13 octobre
9h : Accueil café-thé-croissant /10h : Accueil formel et présentation des Arts du Chemin (Paul Astolfi, Gabriel Lucas, Denis Lecat) / 10h30 : Interventions d'invités dans le parc / 12h : Apéro et repas / 14h : Spectacle en extérieur / 15h : Ateliers de réflexion en extérieur / 17h : retour des ateliers en plénière et débat / 18h30 : pause / 19h : repas / 21h : Projection / 23h : débat, calva, "t'as menti !" / dodo

mercredi 14 octobre
9h : Ateliers / 10h30 : retour des ateliers en plénière et débat / 11h30 : synthèse / 12h : Repas / 14h : spectacle en extérieur / 15h : Interventions et débats / 16h30 : synthèse des 2 jours / 17h : clôture des rencontres / 17h30 : Clôture des clôtures


Et combien ça coûte ?
C'est gratuit, il ne vous reste qu'à prendre en charge votre transport, votre hébergement et une partie de vos repas.


Bon, on s'inscrit où ?
Renseignements et inscriptions obligatoires avant le 30 septembre auprès du Domaine départemental de Clères, 76690, CLERES, Conseil général de Seine-Maritime, tél. 02 35 33 23 08.






8.19.2009

Le jardin, un nouvel écrin pour des rencontres artistiques

Bonjour,
Je programme des lectures au jardin du Musée Lecoq dans le cadre des contre-plongées de l'été et la perception des mots dans un jardin comme celui-ci m'interpelle ; dans un jardin, l'écoute n'est pas la même ; j'ai programmé de la danse en jardin ( Yann Raballand) et du Théâtre ( Yannick Jaulin, Angélique Clairand ) mais actuellement je suis sur des lectures qui rassemblent environ 150 personnes. Je serais heureuse de vous rejoindre à l'occasion pour réfléchir aux Arts du jardin ; Je vous joins une contribution sur ce sujet, en toute modestie....
Je suis toujours en recherche d'artistes qui lisent dans les jardins...
Bonne journée.
Odile Robert
Les Contre-plongées de l'été
www.clermont-ferrand.fr/ete
Les Escales Clermontoises
Ville de Clermont-Ferrand


En investissant l’espace public, les artistes ont donné une nouvelle dimension à la rue. Certains se risquent dans les jardins mais jusqu’à présent, on trouve peu de spectacles à caractères spécifiques conçus pour les jardins. Les jardiniers semblent appeler de leurs vœux des créations artistiques se métissant harmonieusement à leurs réalisations florales ou potagères. Comment impulser l’énergie nécessaire aux uns et aux autres pour un nouveau mouvement lié aux arts des jardins ?

Pour le responsable d’une saison culturelle, programmer un spectacle, c’est organiser dans un lieu bien défini une rencontre entre un public et des artistes. Dans une salle de spectacles, les artistes sont le plus souvent sur un plateau et les spectateurs assis dans des fauteuils si possible confortables. La salle qui entoure les artistes et les spectateurs est une enveloppe obscure, feutrée, dans laquelle chacun doit se sentir à l’aise pour la concrétisation d’une véritable rencontre. La scénographie du spectacle doit trouver place dans la scénographie de la salle. Un grand soin est apporté par les architectes à la diffusion du son et à la visibilité de tous les points de la scène par tous les spectateurs. La mise en contact n’entraîne pas forcément la rencontre qui reste fragile car elle repose sur le lien invisible qui se créé entre les spectateurs, entre les artistes, et entre le groupe de spectateurs et le groupe d’ artistes. Il arrive parfois qu’un seul souffle anime salle et scène. C’est un moment exceptionnel qui s’inscrit de manière indélébile dans la mémoire de ceux qui l’ont vécu. Ces instants justifient une programmation bien au delà du discours culturel qui donne sens au choix des spectacles fait par le programmateur. Et c’est leur fragilité qui fait qu’un spectateur peut assister à de nombreux spectacles intéressants, le questionnant, répondant à différents critères de qualité, sans trouver satisfaction à sa quête de la représentation parfaite !

Avec une salle conçue à cet effet, le programmateur d’une saison se donne le maximum de conditions favorables à la réussite de la Rencontre mais comment traiter la programmation dans l’espace public ? Y a-t-il une histoire des lieux de représentations ?

A chaque spectacle, son lieu idéal mais peut-on inventer un lieu pour chaque spectacle ? Dans l’antiquité, de vastes édifices en pierre étaient conçus pour de nombreux spectateurs venus voir des spectacles aux nombreux artistes ; au Moyen-Age, les spectacles retrouvent un certain essor dans les églises puis sur les parvis, où des tréteaux ambulants prennent place avec des spectacles profanes. Jusque là, l’accueil des publics est organisé pour une rencontre propice au partage des émotions ; ensuite, avec les tréteaux, le théâtre va sur les foires, à la rencontre des publics, avec des farces, avec des moralités. Au XVIIIème siècle, la France commence à s’équiper en théâtres ; A partir de 1960, ces équipements sont complétés par « les cathédrales de la culture » et, dans les années 1980, un grand mouvement autour des Arts de la Rue va élargir la création à d’autres formes artistiques, à d’autres publics : des scénographes de spectacles ont rejoint les artistes de rue pour réfléchir à la rencontre idéale en dehors des salles de spectacles qui restent fermées à certains publics potentiels et à certaines créations conçues pour rencontrer les publics dans des lieux moins conventionnels. Sont alors apparus des « spectacles urbains » qui font une large place à la musique, aux arts du cirque, mais aussi aux feux d’artifices de proximité !

En ce début du XXIème siècle, d’autres lieux pour le spectacle réapparaissent : les jardins !
Réservés à la méditation, à la recherche de la tranquillité, aux promenades solitaires, au contact avec l’herbe et les fleurs, contact tant nécessaire pour les corps dont la mémoire est imprégnée de modes de vie archaïques, les jardins connaissent un renouveau avec des paysagistes qui les ont libérés de l’aspect rigide et guindé caractéristique de certaines écoles, alors que dans les villes, le béton est présent dans les moindres recoins. Les jardins deviendront-ils de nouveaux espaces pour les créateurs de spectacles et feront-ils apparaître de nouvelles esthétiques artistiques, créant ainsi une nouvelle catégorie de spectacles ? La légitimation nécessaire à toute nouvelle forme esthétique n’existera qu’avec une histoire et des écrits sur les expérimentations des programmateurs et des créateurs associés.

Beaucoup de jardins sont ouverts aux publics, aux personnes qui prennent plaisir à se promener, à s’asseoir sur un banc, à lire dans le calme, dans une ambiance étrangère aux rues, aux magasins, aux appartements qui bourdonnent de multiples sources sonores. Pourtant , le jardin n’est pas silencieux ! Au contraire ! Des enfants s’agitent derrière une haie, un roitelet gazouille, un merle appelle sa merlette, et les jets d’eau jasent et ne se taisent ni nuit, ni jour…., comme l’a écrit Baudelaire. Pourquoi est-ce un lieu où les notes égrenées sur le piano nous parviennent avec autant de clarté ? A cause de Chopin jouant au jardin de Nohant ? Pourquoi est-ce un lieu où l’on aime lire, où l’on aime entendre lire, pourquoi ? Qu’apporte-t-il de plus à l’écoute que la salle noire conçue pour les spectacles, ou la salle de classe prévue pour l’apprentissage des mots ? Une mémoire archaïque où l’ouie était l’alliée de la vie ?

La lecture n’est pas un spectacle comme les autres ! Le lecteur est avant tout un souffle, une respiration, une voix ! Il n’est pas interprète, il est passeur de textes. Les images se construisent dans l’imaginaire de celui qui entend lire, comme elles se construisent dans l’imaginaire de l’enfant, le soir, alors qu’au creux de son lit, il voyage au cœur d’un livre lu par l’un ou l’autre de ses parents. Toutes les formes d’écriture peuvent être lues, qu’elles soient théâtrales, poétiques, narratives, discursives , ….qu’elles prennent la forme d’un roman, d’une nouvelle, d’un poème, d’un discours, d’un dialogue … Par contre, lire n’est pas interpréter, lire n’est pas sermonner, lire n’est pas jouer … Lire, c’est faire naître des images, des pensées, des rêves, c’est s’abstraire de la vue de l’auditeur pour générer en l’autre la création d’une foultitude d’impressions, de sensations, de constructions imaginaires, et le jardin, n’est–il pas le lieu idéal pour cela ? L’univers créé par le jardinier allié à la nature est tel qu’il est souvent harmonieux ; décor naturel, ambiance et couleurs imposées par les caprices du temps, les images proposées ne sont pas du même registre que celles qui se construisent au fil des mots dans l’esprit de celui qui entend ; elles ne s’opposent pas non plus car elles ne sont pas matérialisées et il n’y a pas rupture d’harmonie ; l’esprit sécurisé, tranquillisé, alerté par un environnement qui éveille les sens, peut s’autoriser une écoute «pleine », une écoute « totale »!

Si elle n’est pas dans la démesure, la musique, elle aussi, trouve un cadre agréable dans un jardin serein, où la légèreté s’allie à la quiétude. Les colonnes d’enceintes productrices de décibels propulsés par de nombreux kilowatts n’apportent certainement pas grand chose si ce n’est une agression incomprise au promeneur qui se fait ici public et qui préfère, j’en suis sûre, de multiple points de diffusion pour des sons émis par la vibration d’une corde, d’une peau, d’une colonne d’air. Toutefois, une armée de crickets ou de cigales, une colonie de grenouilles s’accouplant joyeusement en coassant, une couvée de canards s’ébattant bruyamment , auront vite fait de compromettre la plus belle sonate de Bach ou la voix d’une soprano échappée d’un opéra.

Si le danseur contraint son pied à prendre son appui non pas comme il le fait habituellement sur le plancher recouvert du tapis, mais sur l’herbe ou sur la terre parfois humide, qui absorbe son énergie et la lui rend en feutrant son mouvement, il inscrira harmonieusement sa gestuelle dans le décor fourni par le jardin.

Plastiquement, on assiste de plus en plus à des installations en extérieur et le land’art se préoccupe de modifier des images naturelles par des apports extérieurs évoluant avec le temps, pour des créations vivantes qui se conjuguent avec la lumière, se colorent, se désagrègent, s’abîment dans un cadre plus large. Quelles qu’elles soient, ces œuvres, sont réalisées en relation avec un cadre sonore et visuel donné : la scénographie du lieu d’accueil induit la scénographie de l’objet présenté qui se fera peut-être œuvre sous le regard des publics.

Au jardin, la place des spectateurs ne peut être la même que dans une salle ; ce n’est pas un théâtre de verdure avec de grandes capacités d’accueil, cherchant à reproduire les salles existantes, qui doit répondre à l’accueil des publics. Je pense qu’il est nécessaire, au contraire, de leur proposer simplement des bancs, des coussins, un petit gradin de bois mais aussi des tapis d’herbe : savoir utiliser un vallon, à l’instar du théâtre antique, permettra une plus grande visibilité, savoir choisir un jardin protégé du bruit par une enceinte une grande écoute. Le programmateur et le créateur qui ne prévoiraient pas une place digne de ce nom à chacun des spectateurs se tromperaient sur le sens de leur action.

Le programmateur doit toujours avoir présent à l’esprit que le jardin est un lieu propice à la diffusion ; il pourra ainsi conquérir de nouveaux publics, à la recherche de nouvelles perceptions sonores ou visuelles, mais la finesse des techniques employées par les artistes sera jugée sur leur harmonie avec le lieu retenu pour La Rencontre entre les publics et l’objet présenté, rencontre qui transforme l’objet artistique en œuvre ; il devra prendre garde aux spectacles promenades pour lesquels le jardin peut devenir distraction par rapport aux textes ; les sons non reliés entre eux s’envolent dans une esthétique qui échappe à la pensée, sauf à les considérer uniquement comme performance. Dans tous les cas, programmer au jardin, c’est inscrire la culture dans la nature, l’être humain sur la terre, son regard dans le végétal, son écoute sur des ondes sans interférence.

Odile Robert
Juillet 2009

6.07.2009

Cie Retouramont

La compagnie chorégraphique Retouramont travaille régulièrement dans les parcs et jardins, sites patrimoniaux, etc., en France et à l'étranger. Elle a pour spécialité la danse verticale, même si elle produit également des spectacles de salle. En voici un exemple en vidéo :


Et quelques photos :

Contact :
Compagnie Retouramont
34/36 rue des Rigoles
75020 ParisFRANCE

Chargée de diffusion : Catherine Pannetier
Diffusion (internationale) :Noémie Normand
Bureau de presse : Sabine Arman
Tél.: 01 44 52 80 80
Courriel:info@sabinearman.com

Administrateur de production : Denis Welkenhuyzen
Tél./Fax: 01 43 49 69 76
Portable: 06 81 03 10 61
Courriel: a2pas

Pour toute demande d'information concernant: spectacles, stages, etc, Tél./Fax: 01 43 49 69 76
e-mail: cie.retouramont

5.17.2009

Les Moiss' batteurs


Quatre percussionnistes férus de recherches sonores extravagantes et un comédien déraisonné ont donné une nouvelle vie à une vielle moissonneuse-batteuse qu’ils ont transformée en une incroyable structure à percussions.

La moissonneuse-batteuse CLASS 68, ayant turbiné tous les étés, se trouve aujourd’hui en retraite active . Les quatre moiss’batteurs la frottent, la frappent, la caressent et ça les botte . Monsieur Desjardins voudrait que ses quatre bleus travaillent sérieusement, mais ils jouent . Monsieur aimerait mieux plaire aux actionnaires qu’aux spectateurs . Sauf que ….
Le spectacle « O Boulot » des Moiss’batteurs au jeudis du port à Brest le 20 août 09
Contact : Eric Pelletier
0549 63 48 08
06 88 68 05 73
pelletierer@cc-parthenay.fr

le site du collectif
www.gonzo-collectif.org

5.16.2009

Annulation des rencontres des 26 et 27 mai

Bonjour,

J'ai le regret de vous annoncer l'annulation des rencontres professionnelles des Arts du Chemin qui devaient se dérouler les 26 et 27 mai prochains au Parc de Clères, en Seine-Maritime.
Plusieurs raisons nous ont conduit à prendre cette décision :
- L'annonce d'un mouvement de grève générale le 26 mai (dont la SNCF et la RATP)
- Le fait que Jean-Paul Dumas et Gabriel Lucas, coprésidents du réseau, avaient prévu une crêpe-party le 27.
- Le manque d'inscriptions dues aux grèves, spectacles, crêpes-party déjà prévus ces jours-là.
Nous étudions la possibilité de reporter ces rencontres en septembre ou octobre soit au Parc de Clères, soit ailleurs.

Je remercie les équipes qui ont oeuvré pour organiser ces rencontres, notamment Paul Astolfi, Anne Dijon, Sara Houis, mais aussi les intervenants qui avaient répondu à l'appel avec enthousiasme : Françoise Léger, Hugues Bazin, Éric Legros, et les compagnies Schpouki Rolls, Grégoire & co et la compagnie "Les gens".

Pas d'inquiétude. Tout cela ne s'arrêtera pas là. Nous avons encore des choses à faire, des trucs à dire, mais surtout des allers-retours vers l'autre dans lesquels s'aventurer. Le réseau des Arts du Chemin continue. C'est peut-être même maintenant que le virage s'amorce vers une structuration plus forte, pour qu'il se développe entre équilibre, harmonie, vigueur, et décontraction. A très bientôt donc, et on vous tient au courant !

Cordialement,

Denis Lecat
Coprésident du réseau des Arts du Chemin

4.02.2009

5èmes rencontres nationales des Arts du Chemin les 26 et 27 mai 2009 au Domaine départemental de Clères, Département de Seine-Maritime

5èmes rencontres nationales des Arts du Chemin
26 et 27 mai 2009, au Domaine départemental de Clères,
sur l'invitation du Département de Seine-Maritime


thématique : Repiquer la crise en thème au jardin


"En tant que futurologue, je peux vous dire que nous sommes maintenant dans une multicrise : crise de l'emploi, crise de l'énergie, crise des matières premières, crise démographique, crise alimentaire, crise de la démocratie, crise de l'autorité, et moi-même je sens que j'vais piquer une crise (Hahahahahahahahahah !)"
Julos Beaucarne, Extrait de Le futurologue, album Le Vélo volant (1984).


Nous sommes en crise, visiblement. On nous le dit assez. On le constate par petits bouts de rencontres autour de nous. Au delà de la dimension économique, la crise semble également culturelle, psychologique (mentale ?), et nous amène à la recherche d'un sens nouveau pour la vie en société. Peut-on trouver du sens au fond de notre jardin ?

C'est le thème que nous aborderons lors de ces rencontres. Quel rôle avons-nous à jouer ? Quel rôle allons-nous jouer ? Le monde fait sa crise d'ado. Que faisons-nous pour le monde ? Du point de vue de la culture, du chemin, du spectacle et du jardin, bien sûr. Est-ce utile ? Est-ce efficace ?

Professionnels du spectacle et du jardin (artistes, diffuseurs, institutionnels), mais aussi psychanalystes, scientifiques, enseignants, randonneurs, tout un chacun est invité à nous rejoindre pour nous aider à nous poser des questions et, peut-être, entamer collectivement et individuellement le chemin nos propres réponses. Parce que nous croyons que "cultiver son art du chemin, c'est participer à cultiver le jardin planétaire."

Cultiver son jardin, c'est entretenir un rapport spécifique au monde. Rapport au temps. Rapport à la nature. Rapport aux aléas. Un savoir vivre. Se rappeler.

Donc, parmi les questions, questionnements, étonnements, tâtonnements :
- Comment les arts... du chemin, et les autres (!) peuvent-ils accompagner les mutations du monde ? Les questionner ? Les bousculer ?
- Agir sur l'intime, le sensitif, le sensuel, permet-il d'agir sur le collectif ? Quelles relations entre intime et collectif ?
- Creuser la symbolique du jardin pour chercher la reformulation du sens commun ?
- Et toutes les questions que vous voudrez bien apporter avec vous, …

Programme prévisionnel des journées :

Programme prévisionnel des journées :

Les invités :
- Françoise Léger, codirectrice de la cie Ilotopie et du festival "les Envies'Rhônements" en Camargue
- Eric Legros, psychanalyste et directeur de la Maison des Enfants de la Marine à Saint-Martin Boulogne. Il travaille à la mise en place de jardins, gère un lieu de spectacles au sein de l'institution et organise des séjours de rupture pour les jeunes dans la brousse africaine.
- Hugues Bazin, chercheur indépendant en sciences sociales depuis 1993, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Il travaille principalement sur la problématique des formes populaires et des émergences culturelles.
- dernier intervenant en cours de confirmation.

Cies invités :
- Cie Grégoire and co, Guingamp, Sylvie Le Quéré, chorégraphe du spectacle "Dedans le chemin" sur la marche et la danse en milieu naturel
- Cie Schpouki Rolls, Morlaix, spectacle "Cercle" sur l'invention d'un nouveau rapport au public en extérieur
- Les gens, cie, Saint-Etienne, Valérie Puech, Spectacle "Le baiser", texte issu de collages et de collectage sur le baiser, pour diffusion dans l'intimité des parcs et jardins.


mardi 26 mai
9h : Accueil café-thé-croissant /10h : Accueil formel et présentation des Arts du Chemin (Paul Astolfi, Gabriel Lucas, Denis Lecat) / 10h30 : Interventions d'invités dans le parc / 12h : Apéro et repas / 14h : Spectacle en extérieur / 15h : Ateliers de réflexion en extérieur / 17h : retour des ateliers en plénière et débat / 18h30 : pause / 19h : repas / 21h : Projection / 23h : débat, calva, "t'as menti !" / dodo

mercredi 27 mai
9h : Ateliers / 10h30 : retour des ateliers en plénière et débat / 11h30 : synthèse / 12h : Repas / 14h : spectacle en extérieur / 15h : Interventions et débats / 16h30 : synthèse des 2 jours / 17h : clôture des rencontres / 17h30 : Clôture des clôtures

C'est gratuit (et bénévole pour ses membres), il ne vous reste qu'à prendre en charge votre transport, votre hébergement et vos repas.

Renseignements et inscriptions auprès du Domaine départemental de Clères, 76690, CLERES, Conseil général de Seine-Maritime, tél.02 35 33 23 08.

3.31.2009

Le groupe de libération des arbres pour un nouveau départ



Un arbre est en grève de la sève depuis 3 semaines. Il proteste contre le manque de considération de l'homme à l'égard du végétal.
Un collectif d'artistes écolos décide de le sauver des bûcherons, de soutenir ses revendications et de lui prouver qu'une cohabitation harmonieuse avec l'homme est possible. Le pari est plus qu’ambitieux ...



Pour réussir leur manifestation, ce collectif cherchera à gagner à la cause de cet arbre et de l’ensemble du monde végétal le plus grand nombre de militants possible.
Depuis 1999, Les Sanglés proposent des spectacles acrobatiques, visuels, burlesques et spectaculaires, pour tous publics. Ils ont à leur actif deux spectacles du répertoire des Arts de la rue : La Brigade de dépollution (plus de 250 représentations) et les Sapeurs sanglés (plus de 150 représentations).


Contact diffusion : Luce MALAVAL
01 49 71 64 48
06 12 54 14 43
pimpon@lessangles.com
www.lessangles.com (photos, vidéos, et plus encore…!)

3.18.2009

L'oiseau bleu

Une petite vidéo de "L'oiseau bleu", un spectacle fou, fou, fou, qui se jouera cet été au parc de Clères et à la Roche Jagu, et qui a été présenté avec succès en décembre dernier à la Cigale, lieu qui n'a de nature que le nom, mais sympa quand même.

Le bout du tunnel

Citation

Paul Astolfi, directeur du parc de Clères (CG76), qui fête cette année ses 90 ans (le parc, pas Paul !), nous a envoyé cette citation qui conviendrait très bien aux Arts du Chemin :

"Autrefois, j'avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les choses et les paysages et je les laissais faire. Fini, maintenant j'interviendrais."
Henri MICHAUX - L'espace du dedans.

3.16.2009

VidéoGraine

Bonjour,

Voici un lien vers les vidéos de "Graines d'ici", coproduit en 2008 par la Roche Jagu, un petit spectacle tout doux qui met en mouvement de grosses graines de bois conçues par Irène Le Goaster. La chorégraphe Sèverine Gouret en a fait les frais, puisqu'elle attend une petite graine de star, mais après, elle reprend la tournée.

http://www.mediarmor.com/sevaecie.html

Denis Lecat

2.24.2009

Le Tour de l'infini, comédie jardinière



"Quel plaisir de se promener au jardin,
je fais le tour de l'infini"
Hi K'ang - poète chinois (223-262)



Le Tour de l’Infini
comédie jardinière
déambulation théâtrale

Le Tour de l'Infini, déambulation théâtrale à travers les jardins, envoûtera les spectateurs à l’heure où le soleil se couche. Au son des guitares, des accords des oiseaux, le spectateur, en compagnie des acteurs et des musiciens, se promène entre les scènes et traverse une heure de théâtre, assis sur l’herbe, à l’ombre tutélaire des grands arbres. Le temps prend une forme d’oasis, le quotidien du monde urbain s’éloigne. Le public partage, le temps d’une heure d'été, quelques instants dorés et festifs à l’écoute des étonnantes fabulations de Pomone, Cérès et Pan, capricieuses divinités "bio" avant l'heure.

Le Tour de l’Infini : Une comédie qui vous enverra promener du côté des plantes !

Thierry Vincent :
“Avec ce spectacle, j'ai eu envie de retrouver le plein air et le souvenir des comédies d'été. Se mettre au vert au milieu d’oiseaux, et d'un trio de guitaristes, le temps acoustique retrouvé, et
nous, acteurs sans rideaux, une pomme à la main, entourés d'un public qui nous voit autant que
nous le voyons.”

Extrait :
Pomone : Dites-moi Cérès… Comment obtenir de son amant un coeur bien blanc ?
Cérès : Pour obtenir un coeur bien blanc, dix jours avant la récolte du fruit de vos peines, si votre amant est en cave, recouvrez-le d’un pot de fleur retourné sur son coeur. Mais si votre amant se
trouve en plein air, comme un chou à ciel ouvert, un brocolis en liberté, vous aurez soin au préalable, Pomone, de clore encore le trou de ce pot avec une pierre…
Pomone : Une pierre ?
Cérès : Oui, une pierre, afin d'éviter que le jour ne pénètre en son coeur, lui ôtant dans cette serre obscure jusqu'à l'idée de blancheur.
Pan : Il faudra bien que cet amant là soit de marbre et ne respire qu'en pensée s'il veut rester tous ces jours sans bouger.
Pomone : Et c'est tout…?

Texte & mise en pré : Thierry Vincent
avec…
Pomone (déesse des fruits) : Elodie Tampon-Lajarriette
Cérès (déesse des moissons) : Elise Clary
Pan (dieu des bergers) : Thierry Vincent
Flûte (assistante de Pan) : Louise Clary
Musiciens : Henry Manini, Martin Chevalier

Cie B.A.L. • Thierry Vincent
espace association • 45 promenade du Paillon 06000 Nice
tél : 06 13 59 10 78 / bal@compagniebal.com / http://www.compagniebal.com/

2.05.2009

"Pavanes", aïe aïe aïe - création 2009


Pavanes, c'est :
- une trépidation d'ornithologues aux aguets
- une comédie musicale champêtre
- un duo de soeurs jumelles sur gazon

et/ou :
- une conférence sur l'herbe
- une petite forme théâtrale et vocale de 25 minutes
- un spectacle de proximité

et/ou aussi :
- un défilé de camouflages pour aventurières sur la brèche
- une mise en bouche de chanteurs à plumes
- un cheveu sur la lande de nos oreilles

Pavanes,
C'est avec Charlotte Blin et Justine Curatolo
Un spectacle coproduit par aïe aïe aïe, Les Tombées de la nuit, Le Fourneau et Le Domaine Départemental de La Roche Jagu

aïe aïe aïe
12 rue jean Boucher - 35000 RENNES - contact@aieaieaie.fr - http://www.aieaieaie.fr
contact : Charlotte Blin - T. 06.87.69.28.21

2.04.2009

Journées professionnelles 2009

Bonjour,

Les prochaines super journées professionnelles des fabuleux Arts du Chemin auront lieu cette année les mardi et mercredi 26 et 27 mai 2009. Elles auront lieu au sublime Parc de Clères (76), dirigé par l'admirable Paul Astolfi qui lance cette année sa première saison "Arts du Chemin".

Nous serons donc accueillis par le très accueillant Conseil Général de Seine-Maritime, qui gère ce magnifique parc zoologique.

Comment voulez-vous déprimer après ça ? La crise ? Quelle crise ? C'est quand on touche le fond de la piscine dans nos petits pulls marine, qu'il est temps d'aller de l'avant.

Plus d'infos sur l'incroyable programme et les sensationnelles conditions d'inscription.

Denis Lecat,
Co-coprésident du beau réseau des Arts du Chemin.

1.27.2009

La grotte de Pan

Toute une page de mythologie dans 8 m².


synopsis

Sylvain Bourgeon, passionné par l’étude des mythes anciens, a une obsession : rencontrer le charismatique Pan*, symbole de la nature sauvage et indomptée dans la mythologie grecque, et miraculeusement incarné dans la peau du modeste salarié d’un magasin de plantes artificielles… La confrontation a lieu en présence d’un « échantillon d’humanité » trié sur le volet. Contre toute attente, notre explorateur tombe nez à nez avec un Pan désarçonné ne sachant pas communiquer avec les simples mortels et cherchant son salut dans l’univers des super-héros. Fasciné, Sylvain Bourgeon entreprend de faire renaître de ses cendres le Dieu antique qui pouvait créer d’un cri une panique générale (pan est à l’origine du mot panique). Tout se joue dans une grotte aux allures de caravane, où la lumière et le public jouent pleinement son rôle. Un spectacle qui évoque l’évolution de notre rapport avec la nature primitive et sauvage, entre humour et réflexion philosophique.


déroulement de l’entresort

[1 caravane, 2 comédiens, 17 minutes] Autour de la caravane, on ne devine aucune activité. Soudain, un étrange personnage en short, avec à la main une mallette surmontée d’une peau de bête, une lampe frontale, un bob et des lunettes de myope apparaît. Agité, Sylvain Bourgeon dégaine un appareil-photo puis signale sa découverte dans un dictaphone. Lorsqu’il aperçoit enfin le public, il sélectionne douze personnes en même qu’il leur transmet sa passion pour le mythe de Pan. Après une courte pose dans un enclot en bois de palette attenant à la caravane, il fait entrer le public dans l’antre de Pan… Sous le feu croisé d’une lampe à main, d’une lampe frontale et d’une mallette remplie de leds manipulées par Sylvain Bourgeon, l’intérieur de la caravane devient peu à peu une grotte dont les parois renvoient l’ombre de Pan. Au terme d’un spectacle à l’humour décalé, où les ombres et les objets du culte de Pan sont à l’honneur, le public habitué à la pénombre est invité à sortir de la caravane suivi par Sylvain Bourgeon. Une nouvelle visite peut alors commencer.

Cie le théâtre Cabines
Production/Administration : Association Poisson Pilote 3, rue de la Cale Crucy 44100 Nantes
Diffusion (Damien) : 06 87 65 55 71
Artistique (Rémi) : 06 62 06 79 50
Site: http://cietheatrecabines.free.fr/
mail: cietheatrecabines@gmail.com

1.20.2009

"Le Baiser" de Valérie Puech

Voilà la présentation d'une petite forme pour les jardins qu'on a pu apprécier, au festival du Nombril en 2008, en lecture. C'était déjà très sensible : Valérie Puech a quelque chose avec le baiser. Et c'est un sujet trop sérieux pour laisser ça à m'importe qui. Mais là, présentement, elle nous semble carrément légitime ! C'est drôle, sensible, ça vibre, et ça flirte avec nos souvenirs et toute la portée symbolique du baiser. Un bouche-à-bouche salutaire pour 2009 ?

Ce spectacle sera coproduit notamment par le Nombril du Monde et Domaine départemental de la Roche Jagu, mais reste ouvert à l'arrivée de nouveaux coproducteurs.


Tous droits réservés photo : Danica Bijeljac

« LE BAISER »

Des baisers, qui jalonnent notre route, qui nous façonnent et que nous ne pouvons oublier, nous en avons tous. Pourquoi ce baiser-là nous touche-t-il et pas celui-ci, pourquoi tel baiser se dépose en nous alors que nous en oublierons tant d’autres, c’est l’une des choses que j’avais envie de raconter... Ainsi est née l’idée d’un spectacle sur le baiser.

Puisqu’au départ, il y a un baiser.

Puisqu’il faut un baiser pour exister, des baisers pour survivre et des baisers pour continuer.
Puisque nous sommes tous issus d’un baiser, puisque notre destin est lié, d’une manière ou d’une autre, au baiser dont nous sommes issus ou dont nous pensons être issus, aux baisers que nous avons ou que nous n’avons pas reçu.
Puisque pour que l’histoire commence, que notre histoire commence, il faut un baiser ou, au moins, l’histoire d’un baiser…

Valérie Puech
Compagnie des Gens
74 rue François Rolland
94130 Nogent sur Marne
Tél. : 06 14 66 30 82

1.12.2009

Après les arts de la rue, les arts du chemin

Voici un article sur les Arts du Chemin paru dans l'excellente revue Village Magazine, n°96, Janvier-février 2009, que vous pouvez vous procurer en cliquant sur le titre ci-dessus.

© Denis Lecat

"La culture en milieu rural est en train d’être bousculée par l’émergence d’une nouvelle forme artistique : les « arts du chemin ». Clin d’oeil aux arts de la rue, cette forme de spectacle vivant procède de la même démarche : sortir la création des théâtres pour aller à la rencontre d’autres populations, prendre possession du territoire. Mais là où les arts de la rue foulent les pavés, les arts du chemin s’expriment dans les campagnes pour insuffler de la poésie au patrimoine et à la nature, réenchanter l’environnement et donner du sens aux espaces. Qu’ils soient conteurs, comédiens, circassiens, danseurs ou musiciens, les artistes du chemin trouvent leur inspiration dans l’histoire, les mythes, les éléments naturels, l’atmosphère, l’usage ou l’image du lieu qui les accueille. Cela peut être un jardin de diffusion culturelle, mais aussi une Scène conventionnée paysage comme à Terrasson, un festival rural tel les Phonies Bergères, une résidence comme celles qui ont eu lieu dans les Parcs naturels régionaux du Massif Central (Parcs en résidences)… La particularité : les spectacles doivent être en lien fort avec le territoire, interactifs, avec collecte d’éléments locaux et non être des spectacles « plaqués ». Les arts du chemin contribuent ainsi à redonner une identité au territoire, ce qui favorise à la fois le lien social, le tourisme, et, tout simplement, le plaisir de vivre ici.
E.M.

Plus d’infos sur le blog du Réseau des Arts du chemin : http://artsduchemin.blogspot.com/ "