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10.02.2009

Le programme des Rencontres de Clères (13 et 14 octobre 2009)

Le réseau des Arts du Chemin vous propose
de penser la culture dans la nature à l'occasion des

5èmes rencontres nationales des Arts du Chemin
les 13 et 14 octobre 2009

au Domaine départemental de Clères,
sur l'invitation du Département de Seine-Maritime

(re)Piquer sa crise en thème au jardin

"En tant que futurologue, je peux vous dire que nous sommes maintenant dans une multicrise : crise de l'emploi, crise de l'énergie, crise des matières premières, crise démographique, crise alimentaire, crise de la démocratie, crise de l'autorité, et moi-même je sens que j'vais piquer une crise (Hahahahahahahahahah !)"
Julos Beaucarne, Extrait de Le futurologue, album Le Vélo volant (1984).

Nous sommes en crise, visiblement. On nous le dit assez. On le constate par petits bouts de rencontres, autour de nous.

Au delà de la dimension économique, la crise semble également sociétale, culturelle, "psy", et nous amène à la recherche d'un sens nouveau pour la vie ensemble. Peut-on trouver du sens au fond du jardin ? Le spectacle vivant dans la nature peut-il servir de révélateur d'un sens caché des choses ?

C'est le thème que nous aborderons lors de ces rencontres. Quel rôle avons-nous à jouer ? Quel rôle allons-nous jouer ? Le monde fait-il sa crise d'adolescence ? Que faisons-nous pour le monde ? Du point de vue de la culture, du chemin, du spectacle et du jardin, bien sûr. Est-ce essentiel ? utile ? Est-ce assez ? et Est-ce efficace ?

Professionnels du spectacle et du jardin (artistes, diffuseurs, institutionnels), mais aussi psychanalystes, scientifiques, enseignants, randonneurs, tout un chacun est invité à nous rejoindre pour se poser des questions et, peut-être, entamer collectivement et individuellement le chemin nos propres réponses, au moins temporaires. Parce que nous croyons que "cultiver son art du chemin, c'est participer à la culture du jardin planétaire."

Cultiver son jardin, c'est entretenir un rapport spécifique au monde. Rapport au temps. Rapport à la nature. Rapport aux aléas. Un savoir vivre. Se rappeler d'où l'on vient, qui l'on était.

Donc, parmi les questions, questionnements, étonnements, tâtonnements : Comment les arts... du chemin, et les autres (!) peuvent-ils accompagner les mutations du monde ? Les questionner ? Les bousculer ? Agir sur l'intime, le sensitif, le sensuel, permet-il d'agir sur le collectif ? Quelles relations entre intime et collectif ? Creuser la symbolique du jardin pour chercher la reformulation du sens commun ? Et toutes les questions que vous voudrez bien apporter avec vous, …


Programme des journées :
Vive la crise ! Qui dit crise dit instabilité, angoisse, mais aussi questionnements et réflexions pour tenter d'avancer ensemble, de donner non pas une, mais des réponses possibles à une alternative, ou tout du moins, à une autre manière d'envisager ou d'imaginer les choses. Partant de ce constat, ne sommes-nous pas finalement dans une belle occasion de réinventer le monde ?!

Ne pourrait-on pas engager / initier cette réflexion à partir de ce que nous sommes, de là où nous sommes ? N'est-ce pas au départ dans notre jardin que tout se joue et dans la marge que tout est encore possible ... ?


Qui sera là ? ben, eux…
- Françoise Léger, codirectrice de la cie Ilotopie et du festival "les Envies'Rhônements" en Camargue.
- Eric Legros, psychanalyste et directeur de la Maison des Enfants de la Marine à Saint-Martin Boulogne. Il travaille à la mise en place de jardins, gère un lieu de spectacles au sein de l'institution et organise des séjours de rupture pour les jeunes dans la brousse africaine.
- Hugues Bazin, chercheur indépendant en sciences sociales depuis 1993, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Il travaille principalement sur la problématique des formes populaires et des émergences culturelles.
- Jean-Christophe Valleran, professeur de l'atelier de conception design d'espaces et environnement, à l'école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'arts (ENSAMA – Olivier de Serres, Paris) (sous réserves).


Et des artistes ? ben, oui…
- Cie Grégoire and co, Guingamp, Sylvie Le Quéré, chorégraphe du spectacle "Dedans le chemin" sur la marche et la danse en milieu naturel
- Cie Schpouki Rolls, Morlaix, Valérie Grandmougin et Gilles Binet, acrobates et metteur en scène du spectacle "Cercle" sur l'invention d'un nouveau rapport au public en extérieur
- Les gens, cie, Mantes-la-Ville, Valérie Puech, auteur et comédienne du spectacle "Le baiser", texte issu de collectages sur le baiser, pour diffusion dans l'intimité des parcs et jardins.


Et combien ça coûte ? C'est gratuit…
C'est gratuit, il ne vous reste qu'à prendre en charge votre transport, votre hébergement et une partie de vos repas.

Bon, on s'inscrit où ? Ben là…
Renseignements et inscriptions obligatoires avant le 30 septembre auprès du Domaine départemental de Clères, 76690, CLERES, Conseil général de Seine-Maritime, tél. 02 35 33 23 08.

Et comment on vient ? …
Depuis Rouen autoroute A150 direction Dieppe, sortie Malaunay Montville En train, gare de Clères

Et on doit venir les deux jours ? Franchement, c'est mieux…
Créer du lien ça prend du temps. Par expérience, on sait que passer deux jours ensemble, c'est un parcours, une progression qui laisse des traces (positives on espère) dans nos vies professionnelles… Alors prenez le luxe de ce temps de ressource !

Et voilà la programme :

Mardi 13 octobre

9h : Accueil café-thé-croissant-diaporama "Arts du Chemin".

10h : 1ère intervention "Cercle", Cie Schpouki Rolls

10h20 : Accueil formel et présentation des Arts du Chemin (Paul Astolfi, Gabriel Lucas, Denis Lecat) / Introduction des invités

11h00 : Interventions d'invités dans le parc (Françoise Léger, Eric Legros, Jean-Christophe Valleran)

12h30 : Apéro et repas

14h30 : 2de intervention "Cercle", Cie Schpouki Rolls

15h : Ateliers en extérieur : Planter, semer…
Petites et grandes réflexions autour des questions suivantes : Le sens du monde se cache-t-il au fond du jardin ? En quoi l'investissement des espaces naturels offre-t-il un cadre de réflexion spécifique au contexte de crise ? Que nous permet-il ? Quel dialogue entre artistes et « environnement » ? Y a-t-il réellement des formes de « retour au vert » (dans la société et dans la création artistique) ? Comment nous invitent-elles à réinterroger la société actuelle ? Proposent-elles des solutions ? Sociales, culturelles, économiques...

A) Atelier "mauvaises graines" : La subversion se mettrait-elle aujourd'hui au vert ? Est-ce que faire la révolution c'est planter des fleurs ou faucher des OGM ?
Comment interroger dans la société (et dans le jardin) les enjeux du monde contemporain ?

B) Atelier "flore endémique" : Certains projets font le choix de s'appuyer sur l'existant. Partir de là où l'on est, c'est d'abord regarder autour de soi, prendre en compte chaque éléments de notre environnement pour dessiner quelque chose, autre chose. Comment (re)composer avec ce qui nous environne ? Qu'est-ce que cela permet ?

C) Atelier "Savez-vous planter des sous ?" : La crise est économique pour la culture aussi.
N'avons-nous pas le devoir d'inventer de nouvelles voies économiques pour la culture ?
Sortir du modèle consumériste ? Comment ? Quelles esquisses peuvent apporter les Arts du Chemin ? Quelle économie pour quels projets culturels et artistiques ? Quels nouveaux modes d'échange ? Ceci implique-t-il des nouveaux dispositifs ?

17h : Retour des ateliers en plénière et débat

18h30 : Pause

19h : Repas

21h : Les "Enchoufflichures", un événement pas comme les autres en contexte de crise (avec diaporama et projections de rushs du documentaire à venir d'Arnaud Contreras). Témoignage autour d'un événement peu ordinaire, conçu par Fred Tousch, Fabienne Quéméneur et Denis Lecat à la Roche Jagu en 2009, où le naturel s'exprime au galop…

22h : Débat, calva, "t'as menti !"[1] / dodo


Mercredi 14 octobre

9h : Présentation rapide des Arts du Chemin : introduction des invités, re-con-tex-tu-a-li-sa-ti-on

9h30 : Interventions d'invités dans le parc (Hugues Bazin, Sylvie Le Quéré, Valérie Grandmougin et Gilles Binet)

11h : Débat

11h30 : Spectacle en extérieur : Extrait de "Au-dedans le chemin", Cie Gregoire and co

12h30 : Repas

14h : Spectacle en extérieur : "Le Baiser", Cie Les Gens

15h : Ateliers : Cultiver, récolter …
Pensées et interrogations du jour : Comment cultivons-nous notre jardin ? Quels outils choisissons-nous pour jardiner ? Quelle place l'artiste veut-il se donner ? Comment redonner du sens au collectif ? Comment (ré)organiser le rhizome culturel ? Le réseau apporte-t-il une réponse cohérente à la difficulté de fédérer ? En bref, quels choix pour quels résultats ?

D) Atelier "terrains fertiles" : La crise globale est-elle aussi une crise de l'art ? Les artistes n'ont-ils pas de nouveaux rôles à jouer dans la société ? La créativité de l'artiste redonne-t-elle du sens à des actions hors de la culture ?

E) Atelier "bourgeons" : Le jardin reste le lieu du possible et du mouvement : il est en constante en évolution, porté par la nature qui le compose. A la fois lieu intime et collectif (du jardin secret au jardin public), le jardin reste un espace naturel dans lequel chacun continue d'essaimer.
Comment repenser la création, la médiation, les actions collectives, notamment dans les espaces naturels, en tant que lieux du lien intime et collectif ?

F) Atelier "pépinières" : Des artistes aux professionnels spécialisés (urbanistes, botanistes, paysagistes...), des jardins secrets aux jardins partagés, des gestes poétiques aux actions engagées, le paysage artistique et culturel actuel semble déjà, de par sa diversité, nous offrir un panel suffisamment complet pour que l'on y repère quelques cheminements. Comment fédérer, prioriser les actions artistiques ? Sur quels thèmes ? Selon quels principes ?

16h30 : Retour des ateliers en plénière, débat et synthèse

17h : Synthèse des deux jours

17h30 : Clôture des rencontres



[1] Jeu originaire de Pougne-Hérisson, assez difficile mais pas dangereux, et provoquant parfois l'hilarité*.
* L'abus de "t'as menti !" n'est pas utile à la santé.

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