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10.26.2009

pour répondre à Gilles et Valérie, alimenter la "surface de réflexions" du blog

Histoire de vous répondre et de vous dire que j'ai beaucoup apprécié votre travail, si plein de simplicité et de naturel !
je souscris à ton compte rendu sur la "Flore endémique" et sur ces 2 journées de rencontres au bord du chemin :
tout y est subjectivement objectif !
pour ma part, j'ai appris le sens du mot in situ ! entre parenthèse, je trouve pas çà très poétique pour exprimer notre démarche ; on pourrait peut-être trouver autre chose ?
pour le reste, à l'image de Denis et de ses Enchouflissures, déblogons nous !
et activons ce forum hors des sentiers battus !"
Jean-Claude Tessier pour "l'Oiseau Tonnerre"

10.19.2009

Un compte-rendu subjectif de l'atelier Flore endémique des rencontres de Clères

Rappel du sujet :
Certains projets font le choix de s'appuyer sur l'existant. Partir de là où l'on est, c'est d'abord regarder autour de soi, prendre en compte chaque éléments de notre environnement pour dessiner quelque chose, autre chose. Comment (re)composer avec ce qui nous environne ? Qu'est-ce que cela permet ?


COMPTE RENDU SUBJECTIF FLORE ENDEMIQUE

Intro
Avant de venir pour animer l' atelier, j'ai écrit ça.
J'ai laissé tomber privilégiant la spontanéité au jour J
Retombant dessus, je me suis dit : Ce sera mon compte-rendu subjectif

Création in situ :
s'appuyer sur l'existant pour y bâtir quelque chose ?
(Préalable in situ ne signifie pas pour moi « géographique « mais très globalement au
milieu de l'environnement général)
N'est-ce pas insensé d'imaginer autre chose ?
Construire sur du vide ?
C'est comme une pensée sans sensation. C'est pathétique et misérable.
Cette "question questionne" l'évidence. Elle est symptôme de la parole malade.
Nous vivons dans une société qui revendique ses infirmités comme des états de grâce alors que ces infirmités la font souffrir terriblement.
Ces infirmités sont :
-L'oubli du corps, des sens.
-L'oubli de l'âme
-L'oubli du contexte qui est le nôtre (nature,culture )
-Et l'oubli qui va avec : La dilution permanente de la responsabilité de chacun dans le
groupe et dans la satisfaction individuelle « d' avoir » .

Comment recomposer avec ce qui nous environne ?

-Regarder avant d'agir, être avec avant de dire et faire.
Recomposer ? Recomposer quoi ? pourquoi ? Pour qui ?
L'artiste producteur se pose t'il toujours ces questions? (ma réponse :Non !)
Est-il absolument nécessaire de recomposer et recomposer est-il forcément à partager ?
Est-il à vendre ?
Notion d'art et de marché ...... Etre et avoir.
Ces notions devraient être simples mais le monde tourne carré quitte à s'autodétruire. Y peut on quelque chose ?
L'art ne participe-il pas à une société qui se suicide ? A une espèce qui va à sa fin ?(je crains que si !)
Le sujet est-il d'empêcher cette fin ou d'y aller le plus harmonieusement possible ?
Harmonieusement signifie t-il forcément choix de groupe ,morale s'appuyant sur une spiritualité ? Harmonie et impertinence ? Impertinence et spiritualité ?
Face à ces questions...... Pour les révéler que peut proposer l'artiste ?

Ce que je crois.
Il ne peut que faire :
Le choix du "à la mesure de sa petite humanité"
Le choix du vivre ensemble
Le choix de la non violence
Le choix du respect mais de l'irrévérence
Le choix des sens possibles dans tous les sens du terme
Le choix du positif et du "petit petitement"

Qu'est ce que permet le fait de composer avec l'environnement ?

Cela permet : -L'humilité
qui manque souvent ("culturellement") aux artistes
l'artiste est objet d'une déification (outil de pouvoir)
l'artiste est objet d'une « starisation »(outil du commerce)
- Pas aisé pour un artiste de décliner sa recherche issue d'un atelier fermé? Ok
- Mais beaucoup plus difficile d'en remettre en cause les moyens, les enjeux et objectifs
à chaque fois.
Cela signifie simplement accepter de communiquer avec ce (ceux) qui est devant soi, donc "oublier soi", écouter, puis choisir.
Ce (ceux) qui est devant soi : "Ce" exclut l'idée que l'homme est au centre de l'univers (et ça, ça me plait comme base de départ). Cela exclut le préalable de domination de l'homme sur les autres êtres vivants (animaux ,végétaux), où, en tous cas, cela questionne toujours.

Cela permet : -Le partage
Pas sur en effet que les multiples productions artistiques de l'homme concernant « lui et que lui-même » ne conduisent à autre chose qu'au constat de son désordre mental.
Le plongeon en soi ne vaut que si on en sort. L'évidente "composition avec" de la création artistique in situ permet, plus qu'ailleurs, l'émergence de l' inattendu, la surprise, l'inconnu . Il est capital de savoir que ce qui émerge ne naît pas du seul artiste mais d'un ensemble de choses en relation, en résonance.
L'artiste est un passeur, un filtre.
Déshabillons-le de son costume de Créateur Majuscule !

Cela permet : -La responsabilité
L'acte artistique n'est pas au delà des lois de la nature ou des lois humaines.
Faire avec permet de constater les effets de ses actes.
La responsabilité se doit encore d'être pensée par rapport à .....
Ce qui n'exclut pas les approches diamétralement opposées, mais qui les ancrent dans
un contexte.
L'intérêt majeur de toute création in situ est de limiter la suprématie des égos et de laisser les traces de l'imprégnation incontournable des éléments extérieurs prendre leurs places.
Ne pas seulement laisser des traces sur l'environnement mais apprendre et transmettre celles qui nous sont offertes.
Bien sûr nous traçons, nous aussi et d'autres s'en nourriront,

Mais l'important est de vivre maintenant, pas de s'imposer au temps
L'artiste est culturellement coincé dans un désir d'immortalité......
Avec le monde en vrac, c'est un sujet actuellement aigu.
l'angoisse de mort étant très présente dans notre société
L'art in situ est sûrement une réponse moderne essentielle à cette angoisse d'un monde qui, inquiet de son devenir, perd souvent l'accès à son corps et à son âme.

L"'artiste avec",
Petit bonhomme parmi les autres petits bonhommes.
Chercheur de doute parmi les chercheurs de champignons.
Planteur d'émotions parmi les planteurs de petits pois de jardin.
C'est dans ce jardin là que je cherche à trouver ma place.

Gilles Binet, Cie Schpouki Rolls, Modérateur de l'atelier "Flore endémique".

De retour de Clères

Bonjour à tous
Retour de deux jours bien remplis.
Normalement ,des journées pro,c'est chiant (c'est connu ! ) Ben là non !
D'habitude, y'a toujours des cadors qui étalent leur science et endorment les autres
Là, non ! des bavards sans doute, mais pas de polémique stérile .
D'habitude,tu sens la tension corporatiste des oisillons artistes tout affamés d'aller
béquetter la menotte fragile du donneur de son, le prog
ben là, pas trop.... ou j'ai pas vu
Même, l'endroit où chacun posait ses docs ressemblait plus à un expo qu'à un stand commercial.
D'habitude tu dis : Pourvu que la bouffe soit bonne (tu te dis,culpabilisant parce que tu es quand même au boulot),
Ben là ! Comme les flamants roses et les murs, les émotions et les doutes étaient
vraiment bons à prendre ..... Et ben , on a bien mangé avec surtout le plaisir de faire autre chose, avant et après.
D'habitude, on s'ennuie parce que tout est consensuel (con et pas sensuel), attendu, arrivé, etc.
Ben là, tout m'à étonné.
-La lumière dans les yeux
-Les bebettes dans le parc
-L'accueil si charmant
-Les intervenants (les autres ) Arret image :c'est Eric Legros .Je me moque bien qu'il parle de notre sujet ou pas .Ce que je vois c'est la parole pleine débordante de sincérité et d'appel à partage. Comment donc pourrions nous ne pas l'entendre ?
-Les comptes-rendus subjectifs (super idée) (chapeau, Françoise, pour les tiens)
-Les tables rondes dans l'herbe verte : Waou !
-Denis, l'ordonnateur : Fouteur de bazar et déplaceur de code
D'habitude, les organisateurs font au mieux : Surtout, ne pas prendre de risques.
Ben là, tous les risques sont pris : Les intervenants, les propositions artistiques, les sujets, la pluie peut-être, les comptes-rendus, les Enchoufflichures, et pire, le jeu "Tas menti !"!
Sans compter qu'il ose dire, le bougre, qu'une démarche artistique est plus essentielle qu'une esthétique léchée ? Là ça nous chatouille ! N'est-ce pas mes comparses de tous poils ?
D'habitude, on met le projecteur sur du grand volumineux, identifié, très repéré
Ben là, on va dans des jardins approcher de l'intime et du doute.
Là, on va vers, des essais, des tentatives, des culots : Corps de papier, les yeux fermés, Cercle et Baiser.
Alors je suis étonné encore de deux jours sans mollesse (des fois des fatigues) mais deux journées pleines qui me laissent des regards, des envies, des "je rêve ", des espoirs surtout .........
L'image utopique certes mais bonne à vivre qu'une caravane se met en route et qu'elle casse le bitume pour tracer son chemin .
Gilles ; Cie Schpouki Rolls « Cercle »

Contribution de Valérie Grandmougin aux Rencontres des Arts du Chemin 2009

Des jardins partagés au partage du jardin intérieur ou les grandes questions du monde à l'échelon individuel ...

Tu l'as déjà fait toi ton BMV ?
???????
Mais si tu sais bien ...ton bilan de milieu de vie ?.... Le constat de ton chemin parcouru......le dessin de ton cheminement futur .. L'art du chemin ?
Et toi tu fais comme le monde une CMV ? Une crise de milieu de vie ?

Et bien moi à 46 ans je suis en plein dedans , pas en crise mais en réflexion ...ça c'est sûr...

Atelier " Mauvaises graines " ... Qu'est ce qui est subversif ? qu'est ce qui fait sens pour moi ?

Un premier constat : si je regarde cinq ans en arrière je constate que ce n'est pas dans l'offre artistique ( sauf en quelques lieux trop rares ..) que j'ai trouvé matière à réflexion, à rebond, à ébullition à déstabilisation, à mouvement interne.... mais beaucoup plus dans les multiples courants de pensées pointues qui interrogent actuellement les modes de relation de l'homme à son environnement , à son habitat, à son alimentation, à son rapport au travail , à ses modes de consommation, à sa famille, à son temps.....et ce d'une manière " alternative " . Des pensées d'"interstices" en des lieux interstitiels ( ça c'est un clin d'oeil à Hugues Bazin !). J'ai trouvé là plus qu'ailleurs créativité ,intelligence, énergie générosité et enthousiasme ...
La subversion c'est là que je l'ai trouvée, dans des lieux "alternatifs" dont je rêverais que des lieux plus institutionnels s'inspirent, pour concevoir des propositions qui intègrent cette multiplicité de prise en compte d'aspects politiques, sociaux, économiques, écologiques, relationnels...

Le maitre mot des rencontres de Cleres aura été pour moi le "décloisonnement " absolument nécessaire de nos systèmes de pensées.

Mes orientations artistiques se sont nourries des réflexions de ces courants de pensées multiples et pourtant convergents . De toute cette littérature qui fleurit, ce qui a rejoint ma conviction intime est la nécessité qui me semble absolue de renouer dans nos relations personnelles, amiliales, professionnelles, sociales avec la simplicité, l'authenticité , l'intime, le vital , le lien ... "Prendre soin du vivant" disait Eric Legros dans sa parole essentielle .

Alors produire des spectacles ? Oui , en y réfléchissant comme un chemin global, avec un avant , un pendant , un après la rencontre "artistique" avec aussi , un comment et un pourquoi ...

Dans des parcs, des jardins ?

Oui entre autres ...et particulièrement en ce que le parc, le jardin offrent une rupture de temps et d'espace avec nos habitudes quotidiennes, nos lieux de vie. La majorité d'entre nous n'entretenant que des rapports sporadiques avec le milieu naturel, l'entrée au jardin, favorise la parenthèse, l'abandon des habitudes, le décrochage du réel, la mise au repos du mental , une occasion de ralentir, une respiration autre ...
Dans le cadre du jardin, une proposition vers le territoire intime revient à offrir une parenthèse dans la parenthèse ..Invitation à cheminer ensemble vers le jardin intérieur, le jardin secret ... Aussi riche que la dynamique des jardins partagés passer au partage des jardins intérieurs ...
Dans des jardins publics ...
Alors qu'actuellement beaucoup d'initiatives fleurissent dans ce sens souvent dans le cadre privé, ce type de partage dans l'espace publique a quelque chose de subversif.
Peut il y avoir une intimité publique , voire collective ? Comment la convoquer?
A l'heure où les dérives du développement et de l'épanouissement personnel favorisent parfois nombrilisme et individualisme , le partage du sensible dans le groupe me semble prometteur de progrès dans nos capacités à "faire ensemble".
A l'échelle de la biosphère les "réalistes" ne sont ni les égoistes ni les machiavéliques mais les coopérants " a dit .. Zut j'ai oublié son nom qu'il me pardonne

Avec un soin sur "Avant la rencontre avec la proposition artistique,"....

Comment faire pour améliorer la rencontre, la préparer ? Réfléchir au chemin que le spectateur va parcourir avant sa présence au bord du spectacle,
Réflexion sur son mode de transport dans le réel : Va til y venir à pied, en voiture, en covoiturage, en transport en commun , tous en vélo ou à pied à partir d'un point de rendez vous donné ..? Réflexion sur son cheminement intérieur dans l'"avant spectacle", favoriser un temps de "décrochage".
Réflexion sur le type d'informations préalables données sur le contenu artistique ? (Aux écritures sur les contenus de spectacle parfois trop conceptuels , ... je préférerais des paroles plus simples sur la démarche artistique et le sens de la proposition dans l'ici et maintenant. Aujourd'hui je vous propose ce spectacle ... parceque j'ai envie de ... parceque je crois en ... j'espère que ...j'imagine que vous ...)

Pendant la rencontre artistique :
Le choix personnel de notre compagnie est la recherche d'un rapport singulier et authentique avec le spectateur : vous spectateurs, nous acteurs qui allons passer ensemble, en commun , là tout de suite maintenant, 15mn de nos vies ...... 15 mn de vos vies, 15mn de la nôtre? C'est précieux , non ?
(Je glisse ici que plusieurs compagnies réalisent actuellement de très belles recherches autour du rapport singulier et intime au spectateur ....regrouper ces compagnies en en même espace temps pourrait être un projet sensible ... un festival de l'intime qu'en pensez vous ?..)

Après la rencontre artistique :
Pour ne pas repartir trop vite chacun vers ses solitudes, envie de favoriser l'élan ,le rebond, les coopérations, le partage de savoir .. réfléchir sur le prolongement de l'acte artistique ....
Essayer de trouver des formes innovantes pour un "aller plus loin " .....comme les livres savent offrir une bibliographie aux " désireux de plus " ...


Alors voilà pour compléter ces quelques pensées volatiles ..
En guise de bibliographie.... je vous glisse ci dessous les plus belles portes que j'ai poussées ces dernières années et qui ont nourri ma démarche artistique

Dans le cadre du mouvement du corps : la découverte du contact improvisation et son développement social
Dans le cadre du mouvement de l'espace et du temps : l'idée du " Small is beautiful " une société à la mesure de l'homme
L'invitation à ralentir : l'éloge de la lenteur ( Carl Honoré ....et autres ) , l'éloge de la marche ( David le breton ...et autres)
Des initiatives : Le Taovillage , L'espace des Possibles
Des publications : Nouvelles Clés, Territoire, Village magazine, L'Age de Faire , Cassandre....
Un écrivain : Christian Bobin
Toutes ces invitations à "jardiner nos possibles " .....


Valérie Grandmougin
Cie Schpouki Rolls

Un livre sur la danse en extérieur


Sylvie Clidière & Alix de MorantCoédition HorsLesMurs / L'Entretemps dans la collection Carnets de rue17 x 24 cm, 192 pages, 29 €Parution le 16 novembre 2009
Du solo à la grande fête urbaine, de l’adaptation d’un spectacle de salle à la création in situ, les formes et les configurations de la danse hors les murs du studio ou du théâtre sont des plus variées. Prenant appui sur des moments clés de l’histoire de la danse moderne, Extérieur Danse explore ce qui se joue dans ces « espèces d’espaces » physiques et mentaux que délimitent un morceau de paysage habité, un ou plusieurs corps d’artistes et la présence de spectateurs. Les auteurs, Sylvie Clidière et Alix de Morant, placent le lecteur à l’affût des situations, des lieux et des postures, lui faisant vivre au plus près l’expérience des danseurs. Les créations des chorégraphes sont décryptées, les oeuvres évoquées de façon sensible.
Abondamment illustré, l’ouvrage accompagne la diversité des chemins de danse tracés hors des scènes convenues, dans une proximité réinventée avec les publics.
Extérieur Danse inclut un DVD réalisé par HorsLesMurs, coéditeur de cet ouvrage. Troisième volet de sa collection « Images de la création hors les murs », le film présente nombre de compagnies et de chorégraphes représentatifs de la danse dans l’espace public (Odile Azagury, Daniel Larrieu, Julie Desprairies, Ali Salmi, Ex Nihilo, Retouramont…) et des expériences singulières comme En chantier de Mark Tompkins dans les travaux de rénovation du Théâtre de la Cité internationale ou Talitha Koum d’Olivier Apert et Sylvain Groud à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon.

Le mot d'excuse de Gabriel Lucas pour les Rencontres

Mot d'excuses
pour mon absence aux rencontres Arts du Chemin à Clères



Bonjour à tous,


Il s'en est fallu de peu pour que je sois là aujourd'hui.

Si l'aéroport international de Pougne-Hérisson avait été en fonction à ce jour, comme il était prévu lors du dépôt de dossier FEDER en août 1996, j'aurais pris le risque.
Alerté dès la première contraction, un vol direct Clères – Pougne-Hérisson devait me permettre d'être là pour réceptionner le bébé. Et hop c'était gagné !

Car c'est bien de cela qu'il s'agit. La Naissance de mon quatrième enfant. Et, vous savez bien, le quatrième ça va très vite ! Seul le vol direct était assez rapide.

Seulement voilà, l'aéroport n'est pas là. Les travaux n'ont même pas commencés.
Le premier coup de pioche a révélé que nous nous trouvions sur une galerie de la mine de conte. Les ombilicologues ont évidemment exigé des recherches poussées. Les fouilles archéologiques d'histoires remplacent le tarmak attendu. Sans compter les risque d'éruption mythologique.
Bref, on n'est pas prêt de l'avoir notre aéroport.

De toutes façons il paraît que ce n'est plus l'époque des grands équipements, surtout en milieu rural.
Il paraît qu'il n'y a plus d'argent, que c'est la crise.

Pas d 'aéroport, pas de scène nationale, pas de nouvelle salle des fêtes...

Quelle chance ! Ça laisse la place pour tout inventer. Car, quand on n'a rien on peut tout. On peut inventer le monde. Et, on le sait depuis Darwin, c'est à la marge, par accident, dans les interstices que les êtres vivants trouvent les solutions d'adaptation, d'évolution, de survie.

Alors soyons cette marge, cette zone intersticielle. Inventons !...

Enfin, inventez !

Car pour l'heure, moi, j'attends le bébé.
Et puis, si le bébé n'arrive pas j'irai à la piscine. J'ai l'autorisation. Vous trouverez ci-joint mon certificat médical.

Bon courage à vous tous.

Bien ombilicalement,

Gabriel


PS : Heureusement, nous avions pris soin que l'association des Arts du Chemin soit administrée par une triple co-présidence. Un seul est sur le pont aujourd'hui. Bon courage Denis !
Quant au Nombril du Monde, il est merveilleusement bien représenté par son imminent Vice-Président, Jean-François Bâcle et sa très haute responsable des AFF (Affaires Festives et Formations). Prenez bien soin d'eux.

10.02.2009

Le programme des Rencontres de Clères (13 et 14 octobre 2009)

Le réseau des Arts du Chemin vous propose
de penser la culture dans la nature à l'occasion des

5èmes rencontres nationales des Arts du Chemin
les 13 et 14 octobre 2009

au Domaine départemental de Clères,
sur l'invitation du Département de Seine-Maritime

(re)Piquer sa crise en thème au jardin

"En tant que futurologue, je peux vous dire que nous sommes maintenant dans une multicrise : crise de l'emploi, crise de l'énergie, crise des matières premières, crise démographique, crise alimentaire, crise de la démocratie, crise de l'autorité, et moi-même je sens que j'vais piquer une crise (Hahahahahahahahahah !)"
Julos Beaucarne, Extrait de Le futurologue, album Le Vélo volant (1984).

Nous sommes en crise, visiblement. On nous le dit assez. On le constate par petits bouts de rencontres, autour de nous.

Au delà de la dimension économique, la crise semble également sociétale, culturelle, "psy", et nous amène à la recherche d'un sens nouveau pour la vie ensemble. Peut-on trouver du sens au fond du jardin ? Le spectacle vivant dans la nature peut-il servir de révélateur d'un sens caché des choses ?

C'est le thème que nous aborderons lors de ces rencontres. Quel rôle avons-nous à jouer ? Quel rôle allons-nous jouer ? Le monde fait-il sa crise d'adolescence ? Que faisons-nous pour le monde ? Du point de vue de la culture, du chemin, du spectacle et du jardin, bien sûr. Est-ce essentiel ? utile ? Est-ce assez ? et Est-ce efficace ?

Professionnels du spectacle et du jardin (artistes, diffuseurs, institutionnels), mais aussi psychanalystes, scientifiques, enseignants, randonneurs, tout un chacun est invité à nous rejoindre pour se poser des questions et, peut-être, entamer collectivement et individuellement le chemin nos propres réponses, au moins temporaires. Parce que nous croyons que "cultiver son art du chemin, c'est participer à la culture du jardin planétaire."

Cultiver son jardin, c'est entretenir un rapport spécifique au monde. Rapport au temps. Rapport à la nature. Rapport aux aléas. Un savoir vivre. Se rappeler d'où l'on vient, qui l'on était.

Donc, parmi les questions, questionnements, étonnements, tâtonnements : Comment les arts... du chemin, et les autres (!) peuvent-ils accompagner les mutations du monde ? Les questionner ? Les bousculer ? Agir sur l'intime, le sensitif, le sensuel, permet-il d'agir sur le collectif ? Quelles relations entre intime et collectif ? Creuser la symbolique du jardin pour chercher la reformulation du sens commun ? Et toutes les questions que vous voudrez bien apporter avec vous, …


Programme des journées :
Vive la crise ! Qui dit crise dit instabilité, angoisse, mais aussi questionnements et réflexions pour tenter d'avancer ensemble, de donner non pas une, mais des réponses possibles à une alternative, ou tout du moins, à une autre manière d'envisager ou d'imaginer les choses. Partant de ce constat, ne sommes-nous pas finalement dans une belle occasion de réinventer le monde ?!

Ne pourrait-on pas engager / initier cette réflexion à partir de ce que nous sommes, de là où nous sommes ? N'est-ce pas au départ dans notre jardin que tout se joue et dans la marge que tout est encore possible ... ?


Qui sera là ? ben, eux…
- Françoise Léger, codirectrice de la cie Ilotopie et du festival "les Envies'Rhônements" en Camargue.
- Eric Legros, psychanalyste et directeur de la Maison des Enfants de la Marine à Saint-Martin Boulogne. Il travaille à la mise en place de jardins, gère un lieu de spectacles au sein de l'institution et organise des séjours de rupture pour les jeunes dans la brousse africaine.
- Hugues Bazin, chercheur indépendant en sciences sociales depuis 1993, diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Il travaille principalement sur la problématique des formes populaires et des émergences culturelles.
- Jean-Christophe Valleran, professeur de l'atelier de conception design d'espaces et environnement, à l'école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'arts (ENSAMA – Olivier de Serres, Paris) (sous réserves).


Et des artistes ? ben, oui…
- Cie Grégoire and co, Guingamp, Sylvie Le Quéré, chorégraphe du spectacle "Dedans le chemin" sur la marche et la danse en milieu naturel
- Cie Schpouki Rolls, Morlaix, Valérie Grandmougin et Gilles Binet, acrobates et metteur en scène du spectacle "Cercle" sur l'invention d'un nouveau rapport au public en extérieur
- Les gens, cie, Mantes-la-Ville, Valérie Puech, auteur et comédienne du spectacle "Le baiser", texte issu de collectages sur le baiser, pour diffusion dans l'intimité des parcs et jardins.


Et combien ça coûte ? C'est gratuit…
C'est gratuit, il ne vous reste qu'à prendre en charge votre transport, votre hébergement et une partie de vos repas.

Bon, on s'inscrit où ? Ben là…
Renseignements et inscriptions obligatoires avant le 30 septembre auprès du Domaine départemental de Clères, 76690, CLERES, Conseil général de Seine-Maritime, tél. 02 35 33 23 08.

Et comment on vient ? …
Depuis Rouen autoroute A150 direction Dieppe, sortie Malaunay Montville En train, gare de Clères

Et on doit venir les deux jours ? Franchement, c'est mieux…
Créer du lien ça prend du temps. Par expérience, on sait que passer deux jours ensemble, c'est un parcours, une progression qui laisse des traces (positives on espère) dans nos vies professionnelles… Alors prenez le luxe de ce temps de ressource !

Et voilà la programme :

Mardi 13 octobre

9h : Accueil café-thé-croissant-diaporama "Arts du Chemin".

10h : 1ère intervention "Cercle", Cie Schpouki Rolls

10h20 : Accueil formel et présentation des Arts du Chemin (Paul Astolfi, Gabriel Lucas, Denis Lecat) / Introduction des invités

11h00 : Interventions d'invités dans le parc (Françoise Léger, Eric Legros, Jean-Christophe Valleran)

12h30 : Apéro et repas

14h30 : 2de intervention "Cercle", Cie Schpouki Rolls

15h : Ateliers en extérieur : Planter, semer…
Petites et grandes réflexions autour des questions suivantes : Le sens du monde se cache-t-il au fond du jardin ? En quoi l'investissement des espaces naturels offre-t-il un cadre de réflexion spécifique au contexte de crise ? Que nous permet-il ? Quel dialogue entre artistes et « environnement » ? Y a-t-il réellement des formes de « retour au vert » (dans la société et dans la création artistique) ? Comment nous invitent-elles à réinterroger la société actuelle ? Proposent-elles des solutions ? Sociales, culturelles, économiques...

A) Atelier "mauvaises graines" : La subversion se mettrait-elle aujourd'hui au vert ? Est-ce que faire la révolution c'est planter des fleurs ou faucher des OGM ?
Comment interroger dans la société (et dans le jardin) les enjeux du monde contemporain ?

B) Atelier "flore endémique" : Certains projets font le choix de s'appuyer sur l'existant. Partir de là où l'on est, c'est d'abord regarder autour de soi, prendre en compte chaque éléments de notre environnement pour dessiner quelque chose, autre chose. Comment (re)composer avec ce qui nous environne ? Qu'est-ce que cela permet ?

C) Atelier "Savez-vous planter des sous ?" : La crise est économique pour la culture aussi.
N'avons-nous pas le devoir d'inventer de nouvelles voies économiques pour la culture ?
Sortir du modèle consumériste ? Comment ? Quelles esquisses peuvent apporter les Arts du Chemin ? Quelle économie pour quels projets culturels et artistiques ? Quels nouveaux modes d'échange ? Ceci implique-t-il des nouveaux dispositifs ?

17h : Retour des ateliers en plénière et débat

18h30 : Pause

19h : Repas

21h : Les "Enchoufflichures", un événement pas comme les autres en contexte de crise (avec diaporama et projections de rushs du documentaire à venir d'Arnaud Contreras). Témoignage autour d'un événement peu ordinaire, conçu par Fred Tousch, Fabienne Quéméneur et Denis Lecat à la Roche Jagu en 2009, où le naturel s'exprime au galop…

22h : Débat, calva, "t'as menti !"[1] / dodo


Mercredi 14 octobre

9h : Présentation rapide des Arts du Chemin : introduction des invités, re-con-tex-tu-a-li-sa-ti-on

9h30 : Interventions d'invités dans le parc (Hugues Bazin, Sylvie Le Quéré, Valérie Grandmougin et Gilles Binet)

11h : Débat

11h30 : Spectacle en extérieur : Extrait de "Au-dedans le chemin", Cie Gregoire and co

12h30 : Repas

14h : Spectacle en extérieur : "Le Baiser", Cie Les Gens

15h : Ateliers : Cultiver, récolter …
Pensées et interrogations du jour : Comment cultivons-nous notre jardin ? Quels outils choisissons-nous pour jardiner ? Quelle place l'artiste veut-il se donner ? Comment redonner du sens au collectif ? Comment (ré)organiser le rhizome culturel ? Le réseau apporte-t-il une réponse cohérente à la difficulté de fédérer ? En bref, quels choix pour quels résultats ?

D) Atelier "terrains fertiles" : La crise globale est-elle aussi une crise de l'art ? Les artistes n'ont-ils pas de nouveaux rôles à jouer dans la société ? La créativité de l'artiste redonne-t-elle du sens à des actions hors de la culture ?

E) Atelier "bourgeons" : Le jardin reste le lieu du possible et du mouvement : il est en constante en évolution, porté par la nature qui le compose. A la fois lieu intime et collectif (du jardin secret au jardin public), le jardin reste un espace naturel dans lequel chacun continue d'essaimer.
Comment repenser la création, la médiation, les actions collectives, notamment dans les espaces naturels, en tant que lieux du lien intime et collectif ?

F) Atelier "pépinières" : Des artistes aux professionnels spécialisés (urbanistes, botanistes, paysagistes...), des jardins secrets aux jardins partagés, des gestes poétiques aux actions engagées, le paysage artistique et culturel actuel semble déjà, de par sa diversité, nous offrir un panel suffisamment complet pour que l'on y repère quelques cheminements. Comment fédérer, prioriser les actions artistiques ? Sur quels thèmes ? Selon quels principes ?

16h30 : Retour des ateliers en plénière, débat et synthèse

17h : Synthèse des deux jours

17h30 : Clôture des rencontres



[1] Jeu originaire de Pougne-Hérisson, assez difficile mais pas dangereux, et provoquant parfois l'hilarité*.
* L'abus de "t'as menti !" n'est pas utile à la santé.