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9.15.2007

PERSPECTIVE (S)


Performance de la compagnie 29x27

Chorégraphe : Matthias Groos
Mise en espace : Gaëlle Bouilly
Distribution : de 3 à 5 danseurs


Pourquoi une troupe de danseurs ne viendrait-elle pas investir un espace de promenade, sur ces lieux spécifiques qui sont les parcs, les chemins, les jardins, les dunes etc…
Offrir un spectacle informel ou le vent, le soleil, la chaleur, la végétation seraient pris en compte, pour étonner, surprendre et séduire des spectateurs qui auraient le choix de regarder ou pas, de choisir également son point de vue : de plain-pied ou la promenade en hauteur…

Laisser l’œil découvrir l'espace et se positionner.
Se laisser distraire par l'empilement des corps et des tables et soudain, dans un moment fugace, percevoir l'union subtile de l'espace exploité et les directions des corps des danseurs pour mettre en lumière cette symbolique forte qu'est la ligne d'horizon.


MATTHIAS GROOS -CHOREGRAPHE-

«Tout espace induit pour celui qui s’y insère une relation intime qui va provoquer un certain comportement. L’individu aura une appréciation toute subjective de cet espace. Cette vision sera entérinée par la fonction même du lieu dans lequel se situe la personne.
Exemple : le bord de mer, la plage = détente, vacances, farniente…

Il ne s’agit donc pas de créer un événement narratif autour d’un argument traditionnel mais plutôt d’adapter selon les lieux un parcours et quelques angles de vues spécifiques et choisis qui s’articuleront comme une performance ludique et poétique.

L’insertion d’un objet du quotidien (tables d'écoliers) permet de rattacher le spectateur à un référent qu’il connaît et qu’il associe aussi de façon automatique à une fonction (comme les espaces) et que les danseurs détourneront afin de créer de l’imaginaire.
Le mouvement dansé se diluant dans l'espace infini, la table permet tel un piédestal de prolonger et structurer les corps et les propositions de mouvements.
Ces « confrontations inopinées » révèlent ce qui est notre rapport aux choses, aux êtres, à l’espace et donc forcément à soi. En fin de compte cette proposition est une façon d’appréhender la vie sous un autre angle ! »


GAELLE BOUILLY – SCENOGRAPHE-

« « Le paysage est une vue d’ensemble qui se développe devant soi :
Un espace, un bel espace, un bel espace alentour, un bel espace tout autour de nous… »

Le paysage c’est d’abord l’appréhension du paysage ; c’est un lien intrinsèque qui unit le paysage à l’observateur qui pour cette fois deviendra spectateur.

Les danseurs viendront s’intégrer dans cet espace, dans l’étendue qui se développe devant le spectateur et le mettre en mouvement. Modifier un morceau du territoire et prolonger sa forme en « se fondant dans la masse ». Lui redonner une dynamique et un rythme.

Le mouvement sera donné grâce à la gestuelle du danseur et pour une fois par le déplacement du spectateur. Il deviendra acteur de la mobilité du paysage. Le spectateur cadrera son image où il le souhaite. Le passant aussi rentrera dans l’image de la performance et deviendra acteur de cette nouvelle image pour les autres spectateurs.

Le paysage est directement lié à une autre notion qui est la ligne d’horizon. L’événement que nous allons créer jouera –selon les sites- avec cette ligne qui vient diviser la terre et le ciel. Les danseurs travailleront autour de cet élément construit dans un jeu de mimétisme : redessiner la ligne, dans un jeu de cache-cache tel des funambules provocant le vertige. »

Compagnie 29x27 / 71, résidence des dunes / 56410 ERDEVEN / M. Groos : 06 66 53 27 65 / G. Bouilly : 06 60 62 33 63